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Commentaire de HELIOS

sur Pour sauver les retraites, sacrifions une partie des vieux !


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HELIOS HELIOS 19 février 2010 01:24

Pour faire simple, je pense qu’on se fait mener en bateau par nos gouvernements, tous,, nous européens en particulier.
Pourquoi ?

Tout simplement parce que le mecanisme de retraite, dont le systeme de répartition est le moins mauvais, et en tout cas celui qui est le plus profitable pour la collectivité (et non pas pour des interets particuliers) repond aux objectifs de solidarité et d’equité dans un monde intelligent qui n’est pas une jungle ou règne la loi du plus fort. Comme la securité sociale d’ailleurs.

Alors, n’en déplaise a ses detracteurs, dont ceux qui tentent a la comparer a une vilaine pyramide, ce qui demontre au passage qui n’ont rien compris au systeme, (il y a une difference entre tous pour un et un pour tous) ce systeme c’est pas en faillite mais simplement « dereglé », « deséquilibrè » et quelques bons reglages suffiraient a le remettre en fonctionnement « ronronnant ».

Prenons quelques exemple, dont les chiffres ne sont pas proportionnés, juste pour comprendre les mecanismes... ne pas oublier au passage que tout le monde joue tous les rôles...

dans le systeme economique la richesse provient de la valeur ajoutée sur une activité. Cette activité provient de la conjonction du capital et du travail et des remunerations respectives qui leurs sont servies. tout le reste n’est que detail plus ou moins technique...

Posons le decors... (oublions l’exterieur du systeme d’abord)

Avec une répartition de 50/50 la rémuneration du travail et du capital, les beneficiaires ont d’une part le même pouvoir d’achat (ils se repartissent la richesse a moitie) et donc consomment ce qu’ils produisent ce qui fait tourner la machine.
 le coté travail peut cotiser pour une « assurance-mutuelle maladie » et un « abondement » a un fond « mutuel » pour leur retraite. — Au passage ce fond peut (et doit) servir a alimenter, comme le ferait un systeme par capitalisation, une partie du capital et en retirer evidement les dividendes collectifs ce qui amplifie fortement la sécurité collective —

Helas, il y a dérive (ce que j’appelle un dereglement). en faisant glisser le curseur, par exemple en donnant 60/40 (60 pour la remuneration du capital par rapport aux 40 du travail), on assassine le systeme. En fait, tant que l’ecart ne depasse pas la richesse crée par les dividende de la solidarité le systeme survit.
Aujourd’hui, il meurt, on a dépassé le seuil...

Donc la diminution de la part travail, va faire que le pouvoir d’achat diminue puisque le travail ne paie plus que 40% de la richesse répartie... mais surtout, la part reservée a la mutualisation (secu et retraite) diminue. Toujours plus, la privatisation de pans entiers des secteurs couverts par cette mutualisation va participer a la diminution de la rentabilité de cette même mutualisation et cela 2 fois plus vite — passer de 50/50 a 60/40, ça fait tjs 100 mais l’ecart n’est pas de 10 mais de 20 —

D’un coté les biens a acheter augmentent et de l’autre la cotisation diminue. Le systeme devient bancal.

Le cas agravant, c’est egalement que l’augmentation de la remuneration du capital, va entrainer des investissements (apports de capitaux excedentaires) qui vont faire acroitre rapidement la productivité., diminuant d’autant plus le besoin de « travail » dans l’accroissement de richesse...

Le travail perd sa rémuneration, ne peut encore moins investir dans la solidarité et en tirer des dividendes sociaux, et sa participation dans la creation de richesse diminue encore plus, grace a la productivité... effet boule de neige.

Catastrophe supplementaire maintenant : le systeme s’ouvre a l’exterieur...

La part travail diminue encore plus mais l’illusion du retablissement de l’equilibre vient masquer la realité. En important des produits exterieurs, bon marché, la part travail interieur diminue encore mais le pouvoir d’achat augmente (en comparaison aux prix interieurs). Sauf que cela ne peut durer car lorsque le travail interieur diminue encore et n’existe plus, il n’y a plus de remuneration du travail, ni pour acheter a l’interieur, ni a l’exterieur. La solidarité mal en point s’effondre, tant pour la secu que pour la retraite.

Vous voyez, c’est simple, si les commerçants ne vendent pas, c’est parqu’ils ne payent pas assez leurs employés... Henri Ford l’avait dit avant moi.


Alors, la solution ?

Il y en a deux, une bonne et une mauvaise :

La mauvaise d’abord, celle qui consiste a faire peser sur le capital une part de la solidarité. (ce qu’on appelle elargir l’assiette). La regle de répartition va etre difficile a trouver, car il n’y a pas d’homogeneité economique... et cela ne couvrira pas les besoins, cela fera entrer en competitions les sources d’investissements lorsque cela ne les detruira pas, et cela risque de faire jouer la concurrence au detriment du retour vers un equilibre helas perdu.

et il y en a une vraiment moins mauvaise ensuite qui consiste a remettre le curseur a une position plus favorable à la remuneration du travail. (au detriment du capital).
Helas, cette derniere est tres difficile, car la competition exterieure vient perturber le systeme,
 D’autant que l’outil de production de richesse est considerablement en mauvais état, un peu comme un tissus mité ou pire, une tranche de gruyère. Dans l’absolu, une simple augmentation des salaires et une taxation des produits importés — peu importe la raison, la taxe carbone en est une excellente — devrai suffire et pourrait etre accompagné de mesures de soutien au comportement « citoyen » des acteurs économiques. La douleur de ceux qui detiennent le capital sera vite compensée par le retour a la reprise de la production et des ventes. interieures, rehaussant du coup la qualité, restaurant de fait l’image du « produit/pays » et enfin les ventes exterieures.

J’ai helas bien peur que ce soit la plus mauvaise des solutions qui soit choisie...et rappellez vous, il n’y a pas de crise, juste un probleme de répartition de la richesse, qui se regle tout seul si l’entreprise redevient l’acteur economique et social qu’elle n’auurait jamais dû cessé d’être.

ouf, bonne nuit


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