@ Kiouty
« inversion réthorique absolument savoureuse »
Quand des services publics (justice, santé, éducation) coutent très cher, qui paye, selon vous ?
Contrôler leurs coûts est la responsabilité première de l’état qui est garant de la bonne utilisation de nos impôts.
Donc, quand l’état s’endette, c’est justement là que la critique est justifiée. Car c’est cela qui génère de l’inflation et du chômage.
Voici un extrait d’une étude dont vous avez peut-être lu un compte-rendu dans le Monde :
Cette étude a été réalisée par deux économistes américains, Kenneth Rogoff et Carmen Reinhart, dont voici la conclusion : « L’endettement d’un Etat produit des effets catastrophiques sur la croissance ».
"Elle
a été menée sur 44 pays et sur une très longue période. Si l’on prend
les deux
derniers siècles, lorsque la dette publique a dépassé 90% du PIB, la
croissance
du PIB a été de 1,7% en moyenne ; lorsque la dette était entre 30% et
90%
du PIB, la croissance était de 3% ; et pour une dette publique
inférieure
à 30%, la croissance du PIB passait à 3,7%. On peut corroborer cette
conclusion
en observant les chiffres de la France : entre 1890 et 2009, avec une
dette
en dessous de 30%, le PIB a progressé en moyenne de 4% ; avec une dette
entre
30 et 90% du PIB, la croissance tombe à 2,75% ; et quand la dette
dépasse
les 90%, elle s’effondre à 1,9%.«
Vous faites donc bien une »inversion de réthorique" quand vous affirmez que c’est la finance qui appauvrie. Ce sont les pays qui dépensent sans compter qui appauvrissent la population. Et, pour pouvoir emprunter, ils font appel à la finance internationale.
C’est comme si vous accusiez votre plombier d’être la cause de votre robinet qui fuit. Il s’enrichit grâce à cela, le bougre !