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Commentaire de ffi

sur Le Moi dévoyé à l'ère des autocrates


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ffi ffi 27 février 2010 16:59

Article que j’ai eu quelques difficultés à comprendre.
L’auteur semble s’y livrer à une « ontologie » du fascisme, mais au résultat considère sa constitution comme un processus.
Je peux éventuellement adhérer à cette idée, je regrette simplement que « l’ontologie » du fascisme ne s’appuie pas d’avantage sur des faits établis par l’histoire.

Quant à l’ascension de l’égo, j’ai ma petite hypothèse :
Regardez-cette vidéo qui fait le point sur les diverses techniques scientifiques de persuasion qui sont utilisées actuellement tant en marketing (publicitaire, politique,...) qu’en ressources humaines.

http://www.canal-u.fr/producteurs/les_amphis_de_france_5/dossier_programmes/sciences_in novation_societe/sommes_nous_manipules

La méthode, appliquée à l’échelle industrielle, sans vouloir éventer le documentaire, consiste en la technique de « naturalisation ». C’est-à-dire qu’elle consiste à faire se lier, dans l’esprit de l’individu dont on veux orienter les actes, son identité (positive) avec ses actes.

Il s’agit, exprimé plus simplement, de flatter l’égo.

Ex : « Parce que je le vaux bien »

Je suis la marque que j’achète...

Un tel matraquage médiatique, systématique, au résultat procure une certaine manière de pensée : « ce que je suis définir ce que je fais, ce que je fais définit ce que je suis », une inclination à lier son égo et ses actes.

Or c’est une confusion, ce que je fais est le résultat de mes opinions et mes opinions ne font pas partie de mon identité, puisque je peux changer d’opinion sans changer d’identité.

Le problème de l’identité est déjà réglée, elle est universelle, et en français elle se dénomme humanité.

Faut-il donc voir dans l’application systématique de cette méthode de flatterie des égos, comme la source principale des problèmes identitaires contemporains ?

Comment réagirait quelqu’un, qui a ce mode de pensée, si au travail il est mis en échec, est-ce son identité qui est un échec ? Peut-on survivre si l’on croit son identité comme un échec ?

N’est-ce pas aussi l’origine du phénomène communautaire, c’est-à-dire que chacun de ceux s’identifiant comme membre d’une communauté en viennent à croire qu’il devraient agir selon ce qu’exige d’eux cette identité collective ?

Ces techniques de manipulations « scientifiques » (mais d’une science un peu borgne), consistant à promouvoir les explications ontologiques des actes, ne font-elles pas le lit du racisme et de ce « fascisme du moi » ?

En effet, celui désespéré de sa situation, qu’il lie, par cette idéologie, à son être profond, s’il veux s’en sortir, n’est-il pas enclin à s’identifier (se rendre identique) à un « être » qui réussit ?

N’est-ce pas le principe même de l’adepte complexé, se sentant inférieur, qui en vient à s’inféoder volontairement à un gourou ?

N’est-ce pas ce que cherchent, tous ces lecteurs des magazines people : s’identifier, transformer leur être, par le pillage de l’identité d’autrui pour leur voler leurs secrets intimes expliquant - selon l’idéologie acquise de la « naturalisation » - leur réussite ?


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