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Commentaire de Makan

sur Chronique du racisme ordinaire


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Makan 21 mars 2010 17:53

@bonsens,

Mais non, il n’y a pas de position symétrique.

Vous ne pouvez pas faire abstraction de l’Histoire et dans l’Histoire, il y a des agresseurs (vous) et des agressés (nous). Ce sont vos ancêtres, mus par la cupidité, qui ont débarqué sur ce continent, tuant, massacrant, esclavagisant, génocidant et infériorisant avec des théories débiles de toutes sortes, tout en prétendant apporter la civilisation. Nous ne sommes pas coupables de tels actes envers les Blancs. Qu’il y ait eu des collabos africains et qu’il y en ait encore de nos jours, personne ne le nie. Mais cela n’excuse en rien vos crimes.

En plus de crier au racisme antiblanc, l’autre stratégie de cette racaille-là, c’est d’accuser de jouer la victimisation. Commettre un crime contre quelqu’un et l’accuser ensuite de jouer la victime, c’est le comble de la mauvaise foi.

L’Histoire officielle est écrite par les vainqueurs qui s’imaginent (ou espèrent) que la vraie version n’apparaîtra jamais. Mais pour ce qui est des faits dont je parle, il est trop tard pour les camoufler. Beaucoup de ces hommes qui ont combattu aux côtés de l’homme blanc sont encore en vie et ont une piètre idée de lui. Pourquoi pensez-vous que les revendications d’indépendance ont commencé à ce moment-là ? Parce qu’ils se sont rendus compte que l’homme blanc n’était pas digne de les gouverner.

Plusieurs de leurs camarades ont payé au front la lâcheté de leurs frères d’armes blancs. Et quand la victoire était imminente, ils ont été écartés, parfois fusillés comme à Thiaroye. Ensuite les survivants ont vu leurs pensions parfois supprimées, parfois gelées.
 
Malheureusement, la vie est ainsi faite que le mal engendre le mal. Si nous devions tous avoir à souffrir de ce retour de bâton raciste, tant pis pour tout le monde et surtout pour vous qui vous croyiez à l’abri. Nous en aurions la conscience tranquille parce que les théoriciens de cette chose-là ne sont pas des « colorés » comme vous les appelez mais vos propres congénères.


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