@bonsens,
Je crois que vous mélangez tout, en attendant la fameuse réponse élaborée que vous promettez de faire.
Je suis aussi la soirée électorale, enfin, disons que je passe de la soirée au film Forrest Gump sur France 4 (je reçois toutes ces chaines françaises chez moi en Afrique).
L’Afrique précoloniale avait ses guerres, ses tueries et ses esclaves. C’est connu de tous les Africains et c’est aussi vrai que beaucoup d’esclaves viennent de là. Mais comme dans toutes les sociétés humaines, les esclaves d’hier pouvaient devenir les maîtres de demain, parce qu’il n’y avait rien d’autres que de conflits entre humains.
Par exemple, l’ancêtre des Diarra, qui ont régné sur le royaume bambara de Ségou, était , nous dit-on, un esclave, arraché à son père qui n’arrivait pas à payer l’impôt (ou le tribut) au roi de Ségou. L’esclave finira par supplanter ses maîtres et sa descendance règnera sur le royaume, jusqu’à l’arrivée des Toucouleurs musulmans de Cheick Omar Tall, qui eux-memes seront chassés plus tard par les Français.
Le crime de l’homme blanc est d’une toute autre nature. C’est d’avoir hiérarchisé les races, d’avoir mis une ligne de séparation étanche entre eux et les autres peuples, en particulier les Noirs, pour les maintenir dans la servitude. D’avoir même sur ces critères, tenté de faire disparaître des groupes humains, jugés non dignes de vivre. C’est ce crime qui fait qu’un homme comme Alexandre Dumas, aux 3/4 blanc, pouvait être considéré comme nègre à l’époque, même si maintenant on fait jouer son rôle par un Blanc.
Personnellement, je ne suis pas sûr que certains Africains vendraient leurs frères aussi facilement aux Blancs s’ils pouvaient savoir ce que ce dernier allait faire de leur descendance. Pour eux, un esclave était un esclave. Peut importait sa couleur ou sa race.
J’ai entendu parler des difficultés des troupes coloniales à tenir fermement un front. Il y a sur internet des tonnes de documents sur le sujet mais on oublie que ces troupes étaient encadrées par des officiers blancs incapables, qui parfois les abandonnaient à l’ennemi.
Vous pensez qu’on progresse ? J’aimerais vous croire mais ce n’est pas le cas.