Les deux grandes spiritualités de l’action occidentale :
Le système platonicien, tel qu’exprimé dans « le banquet », basé sur l’amour, vu comme une recherche de beauté pour produire.
Le système manichéen, où c’est le combat de substances antagonistes
qui permet de produire (le combat entre le bien et le mal créa l’homme).
Le christianisme est le descendant en ligne directe des principes platoniciens, comme le montre l’ouvrage « La république » :
dénonciation des mythes fondateurs conflictuels à propos de la disposition d’esprit que cela engendre. Idée des rois philosophes
préconisation
d’un mythe du jugement des âmes (mythe d’Er le pamphylien) pour pousser
chacun à être juste.
Les courants de pensés sous le christianisme relève d’une recherche
d’harmonie (Harmonices mundi libri - Kepler, harmonie préétablie - Leibniz)
Les grandes idéologies modernes (post-chrétiennes) sont toutes manichéennes :
la concurrence des individus crée la richesse (Smith)
la lutte des espèces crée l’évolution (Darwin)
la lutte des classes crée l’histoire (Marx)
A noter la synthèse fasciste :
harmonie
dans la lutte (voir « doctrin of fascism » Mussolini), ce qui revient à
peu près au même que les concepts de l’UE, en substituant lutte par
concurrence :
Fascism wants man to be active and to engage in action with all his
energies ; it wants him to be manfully aware of the
difficulties besetting him and ready to face them. It conceives
of life as a struggle in which it behooves a man to
win for himself a really worthy place, first of all by fitting himself
(physically, morally, intellectually) to become the implement
required for winning it. As for the individual, so for
the nation, and so for mankind
Dois-je rappeler que les grands pourfendeurs de l’église, comme Voltaire ont activement soutenu l’esclavage ? Voltaire était très raciste...
Bref, le racisme est manichéen, sûrement, mais catholique, surement pas, katholikos signifiant universel en grec, katholikos ekklêsia « l’église universelle » (voir controverse de Valladolid)
Le racisme est du coté de ceux qui prônent la diversité. Il n’y a pas de philosophie de la diversalité dans l’histoire. Ou bien les gens se côtoient et s’entendent, car ils se savent universels, ou bien ils se pensent différent, s’évitent et se séparent.
Prôner l’universalité, incline à converger ce qui mène à la concorde
Prône la diversité, incline à diverger ce qui mène la discorde.