Pour brainstorming, je crois que les Québécois ont proposé remue-méninges. Pour best of, c’est florilège ; mon but n’était pas de proposer un test, mais de montrer un effet pervers des anglicismes, vrais ou faux, bombardés par les médias : l’oubli de notre propre vocabulaire, une acculturation forcée et insidieuse.
« think-tank : pas d’ équivalent. »Groupe de réflexion« est le plus proche, mais c’est moins sexy... »
Répons typique : le vocabulaire anglophone, plus ou moins déformé, serait sexy, moderne, branché, jeune, tandis que la défense de la langue et de la culture francophone serait ringarde, datée, rétro - je veux dire vintage - et, pour tout dire has been. Les Guignols de l’info, quand ils sont en manque d’inspiration, tombent régulièrement dans ce travers, se moquer des films et séries télés françaises, voire de tout ce qui n’est pas labellisé anglo-saxon ; outre que c’est faiblard du point de vue comique, c’est une attitude d’autoflagellation assez pénible, et contraire à la dignité et à nos intérêts au sein de l’Europe - car il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit d’une lutte d’influence derrière laquelle de gros intérêts sont en jeu, financiers (l’immense business de l’anglais et des traductions), politiques (les postes influents, l’influence idéologique sur la finance), scientifiques (protocole de Londres sur la traduction des brevets, publications). Penser que tout ça est naturel est assez naïf, il s’agit en fait une lutte d’influence féroce, raison pour laquelle USA et GB investissent massivement, comme la Chine commence à le faire avec ses instituts Confucius, comme nous le faisons nous-meme à la mesure de nos moyens.
Un article s’interrogeait sur l’indépendance relative de l’art subventionné à l’étranger, par les Alliance, les British Council, ou par les ministères, car ils servent aussi la volonté d’accroître l’influence politique, mais je ne le retrouve plus.