Les
charognards
Les
charognards, on les voit surgir dès qu’il y a une défaite, un
échec, un scandale réel ou prétendu. Une personne à terre ou un
être en difficulté. Ils s’en donnent alors à coeur joie, se
vautrent dans le pire, parasitent les catastrophes, se nourrissent
des malheurs. Ils donnent des leçons mais toujours après - c’est
plus facile - et se piquent d’une lucidité que la réalité connue
par tous a facilitée. Je ne les aime pas, ces cruels sans courage et
ces analystes rétrospectifs. Combien de fois me suis-je interdit, en
dépit de mon envie, de m’en prendre à des puissants d’hier mais
aujourd’hui défaits et abandonnés ! Si ce blog essaie d’avoir une
ligne de conduite, elle tient à sa volonté de ne jamais accabler
les faibles mais de mordre modestement les basques des importants
surestimés ou usurpateurs.
Blog de Philippe Bilger
http://www.philippebilger.com/blog/2008/06/les-charognards.html
" On
a l’impression de voir des charognards qui ont humé l’odeur de leur
proie et qui fondent sur lui, qui s’acharnent, parce que je trouve
que c’est une véritable chasse à l’homme. Il n’y a plus de morale,
personne ne recule devant aucune bassesse, aucun scrupule« . »Ce
qui me frappe, c’est l’extrême violence des attaques contre le
président de la république, des attaques personnelles, ciblées,
que je trouve indignes, infâmantes. Ceux
qui veulent la peau de Nicolas Sarkozy sont des gens qui veulent leur
revanche parce qu’ils n’ont pas accepté qu’il préside aux destinées
de ce pays."
Rama Yade sur RTL
http://www.rtl.fr/fiche/41499/rama-yade-compare-les-journalistes-a-des-charognards.html
Il
n’y a pas d’antidote contre le poison de la calomnie. Une fois
versé, il continue d’agir quoiqu’on fasse dans le cerveau des
indifférents, des hommes de la rue comme dans le coeur de la
victime. Il pervertit l’opinion, car depuis que s’est propagée,
chez nous, la presse de scandale, vous sentez se développer dans
l’opinion un goût du scandale. Tous les traits infamants sont
soigneusement recueillis et avidement colportés. On juge superflu de
vérifier, de contrôler, en dépit de l’absurdité parfois
criante. On écoute et on répète sans se rendre compte que la
curiosité et le bavardage touchent de bien près à la médisance,
que la médisance touche de bien près à la calomnie et que celui
qui publie ainsi la calomnie devient un complice involontaire du
calomniateur
.Jacques
Rouvière, L’Affaire
Salengro ou Les bas-fonds de la politique