@ Oncle archibald : ici Wàng (qui ne peut plus écrire dans cet article)
@ Wang : Pourquoi vouloir opposer un humanisme athée à un humanisme d’inspiration Chrétienne. On est ou on n’est pas humaniste.. En résumé on aime les autres ou on ne les aime pas. Les Chrétiens disent qu’ils aiment leurs frères, les athées disent qu’ils aiment le genre humain, j’avoue personellement que la nuance m’échappe.
Il n’y a rien qui ressemble plus à la vertu chrétienne de charité qu’à l’humanisme athée, qui est son pendant laïcisé dans les sociétés occidentales modernes. En apparence. Aucune différence médiatique entre Coluche et mère Térésa. Mais dans le fond, ça n’a absolument rien à voir. C’est un peu long à développer : faites un peu d’éthique et de théologie. La morale chrétienne est une morale verticale, qui exalte le renoncement à soi, l’humilité, jusqu’à donner sa vie. La morale chrétienne, ce n’est pas d’abord l’amour de son frère, c’est un lien indissoluble entre l’amour de Dieu et l’amour du prochain. La morale humaniste est une morale horizontale mais l’attitude intérieure et la motivation n’est pas la même. Ces deux morales diffèrent sur l’essentiel : la finalité des actes humains (qui est tout l’objet de l’éthique).
Quand au genre humain, c’est une pure abstraction. Aimer le genre humain, ça ne veut rien dire. C’est n’aimer personne : en effet, l’amour (qui se porte vers tel bien) a toujours un mode concret. Sinon, c’est un idéal, ce n’est pas de l’amour.
La catastrophe au plan spirituel, elle est déjà là. La plupart des hommes aiment plus le « bonheur » de posseder l’argent que celui de partager leurs sentiments et leus émotions.
Les animaux aussi ont des sentiments et des émotions, qu’ils partagent (bien mieux que nous). Je ne vois pas l’intérêt ... la vie sentimentale n’a rien de propre à l’homme et ne peut donc fonder une éthique.