@docdory
Je suis en désaccord avec la notion d’une école au mains de pédagogues « post soixante-huitards » : il ne faudrait pas oublier que 1968 c’était il y a 42 ans !
Les pédagogues « post-68 » c’est ma génération (je suis né en 1970) qui les a subis, dans les années 1970 et 1980, dans une ambiance de réformes perpétuelles (on se souvient de Monory et Devaquet à cause des grèves, mais il y en a eu des tas d’autres qui ont touché à la pédagogie et à l’organisation des établissements).
Or, le résultat n’était pas mal du tout !
Certes, tout n’était pas rose non plus, il ne faut pas tout voir façon « c’était mieux avant » et/ou Bisounours.
Mais si on compare ma génération « post soixante-huitarde » avec l’actuelle, la comparaison fait mal ![smiley](//www.agoravox.fr/smileys/pas_content.png)
Nous avions des profs respectés, certes par leurs élèves mais aussi par leur administration, et c’est là le plus important !
Nul besoin à l’époque de « faire un rapport » pour mettre un élève à la porte du cours ou lui coller trois heures de colle le mercredi après-midi. Nul besoin de menacer les parents de supprimer les allocs pour absentéisme : les conseils de discipline n’hésitaient pas longtemps avant de virer définitivement un élève.
Et surtout, un prof ne se sentait pas « laché » par son chef d’établissement au moindre conflit avec un élève ou ses parents.
Il se disait partout que les enseignants avaient un esprit de corps, qu’ils se serraient les coudes face aux attaques des parents, et qu’au final c’était toujours le prof qui avait raison : qu’en est-il maintenant ?