Oui, j’ai lu tous les commentaires et je viens de vous relire (je n’avais pas fait le lien entre vos premiers commentaires et vos dernières objections).
Il y a une chose que je ne comprends pas : pourquoi l’égalité restreint les libertés ? Qu’est-ce que, pour vous, la liberté économique ? L’auteur vous a déjà répondu que les systèmes soit-disant communistes mais réellement totalitaires n’avaient rien d’égalitaire.
Je vais essayer de répondre sur la liberté économique. La liberté économique, c’est le fait qu’un entrepreneur (plein d’idées géniales) décide d’investir et d’embaucher des personnes dans une aventure qui l’intéresse lui. Il a du capital, s’adresse aux banques et se retrouve chef de la structure qu’il crée. Pour moi, c’est une relation de domination pure et simple, où cet entrepreneur, que certains trouveront audacieux et plein de qualités, contraint d’autres personnes à suivre son idée (donc restreint leur liberté). Je suis pour une démocratie directe en entreprise. Les chefs (s’il y en a réellement besoin, ce n’est pas sûr du tout) doivent être élus par la base. Bref, je ne vois pas quelle est la liberté d’être obligé de travailler dans les projets des autres en tant que subalterne, car tout le monde ne peut par être entrepreneur : les banques ne prêteront pas à tout le monde pour que chacun puisse se lancer. Donc cette inégalité fondamentale, qui apparait comme une liberté, et plutôt un asservissement du plus grand nombre pour la liberté de quelques privilégiés.
Je pense que si les entrepreneurs ont des idées géniales, et bien qu’ils les mettent en pratique tout seul. On verra que leur enrichissement est impossible dans ces conditions et que les banques et les lois relatives aux entreprises sont là pour augmenter les inégalités et diminuer les libertés (même si une infime partie en profite).
On n’a pas voulu créer les conditions de l’entrepreneuriat collectif et c’est pourtant ce qui se passe dans les faits. Lorsque votre entrepreneur individuel investit son capital et paye des gens pour réaliser sa structure qui n’est pas rentable au départ (fonds de roulement, lancement du produit, ...), ce n’est pas lui qui nourrit ses employés : ils les payent. Ceux qui les nourrissent, ce sont d’autres employés agricoles, ou dans l’industrie alimentaire (et qui créent les biens nécessaires à la vie de ceux dont les investissements en cours ne produisent pas encore). Donc, seul le passage par l’argent, nous fait croire que l’entrepreneur est l’acteur alors qu’il n’est qu’un intermédiaire dispensable.