Qu’est-ce que la réalité d’un militaire :
=> obligé de déménager tous les deux ans (du moins les Officiers), sympa pour la vie de famille (stabilité scolaire des enfants et le travail du conjoint)
=> le départ régulier pour des OPEX (Opérations Extérieures) en laissant le conjoint seul avec les enfants pendant 4 mois
=> des manœuvres régulières (en moyenne 2/3 nuit dehors par semaine)
=> des gardes et des disponibilités opérationnelles
=> jouer à Vigipirate dans les gares et aéroports (encore une fois loin de sa famille)
La vie de militaire est un engagement 24H/24, 7jours/7, 365jours/an.
La vocation de servir son pays avec au bout, la possibilité de se faire trouer la peau.
Le tout, en fermant sa g...e, sans syndicat.
Pour compenser tout cela, il est vrai, il y a un certain nombre d’avantages comme la retraite à 15 ou 25 ans de service (que l’on soit sous-officier ou bien officier). Mais là encore, l’avantage est bien mince. Chaque année de service donne droit à 2% de droit à la retraite.
Celui qui part à 15 ans de service n’a comme retraite que 30% de son ancienne solde. Quel luxe !!
Et ne croyez pas que la Défense soit un secteur conservateur, qui n’accepte aucun changement. Lors de la fin de la conscription, la réforme imposée aux Armées a été la réforme la plus dure que l’État ait imposé à un corps de fonctionnaire depuis la 2ème GM.
Les Armées l’ont menée a bien dans les temps impartis malgré tous les sacrifices que cela imposait.
Pendant ce temps-là, les fonctionnaires de l’Éducation ou bien des Finances se déversaient dans les rues dès que l’on cherchait à leur imposer une réformette, histoire de rationaliser les dépenses.
De toutes façons, quand les besoins de budget se font sentir, c’est toujours le budget de la défense que l’on vient racketter. Allez, quelques millions par-ci par-là, ça ne se verra pas.
De toutes façon, il n’y a pas de guerre à nos portes, alors un char de plus ou de mois...
Et puis ils doivent se la fermer, c’est la grande muette...
Lors de la première guerre d’Irak, les forces Françaises passaient pour des va-nu-pied devant le luxe des militaires américains. Ils ont mangé des rations de combats pendant six mois alors qu’à quelques kilomètres, les Américains se faisaient nourrir par des cuisines de campagne.
Ce n’est pas une légende quand on dit que certains militaires doivent s’acheter avec leur propres deniers un équipement digne de ce nom (par exemple, à une époque le duvet qu’on leur fournissait était trop lourd et encombrant et ne tenait pas chaud).
Alors oui, on peut venir leur chercher des poux, aux militaires. Leur vie ne s’est pas améliorée lors de ces 40 dernières années. Bien au contraire. Les OPEX n’ont jamais été aussi nombreuses. Certains passent plus de 8 mois par an loin de leur famille.
Ce n’est pas comme les cheminots qui continuent à toucher la prime de charbon, alors que le seul charbon qu’ils touchent, c’est celui du barbecue le week end...
Mais attention, dans les années trente aussi, on a préféré venir piquer dans les caisses des armées pour financer des avantages sociaux fraîchement acquis...
Le résultat a été assez fulgurant quelques années après.
Vous voulez vraiment revivre cela ?