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Commentaire de ffi

sur Quand le pape benoît XVI falsifie l'histoire


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ffi ffi 3 octobre 2010 20:25

Qui falsifie l’histoire ?
(Extraits de l’encyclique de 1937)

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Aux prêtres et aux religieux

Nous adressons une parole spéciale de félicitation, d’encouragement, d’exhortation aux prêtres d’Allemagne, auxquels, dans un temps difficile et des conjonctures délicates, il incombe, sous la dépendance des Évêques, d’indiquer au troupeau du Christ le droit chemin, par la parole et par l’exemple, par le dévouement quotidien, par une apostolique patience. Ne vous lassez pas, bien-aimés Fils, qui participez avec Nous aux saints mystères, d’exercer, à la suite du Souverain Prêtre éternel, Jésus-Christ, la charité et la sollicitude du bon Samaritain. Que votre conduite de chaque jour se conserve sans tache devant Dieu dans la poursuite incessante de votre propre perfection et sanctification, dans une miséricordieuse charité à l’égard de tous ceux qui vous sont confiés, de ceux-là en particulier qui sont exposés, qui sont faibles, qui chancellent. Soyez les guides des fidèles, le soutien de ceux qui trébuchent, les docteurs de ceux qui doutent, les consolateurs des affligés, les aides et les conseillers désintéressés de tous. Les épreuves et les souffrances que votre peuple a traversées dans le temps d’après-guerre n’ont point passé sur son âme sans y laisser de trace.

Elles ont laissé derrière elles des angoisses et des amertumes qui ne peuvent guérir que lentement et dont on ne pourra triompher vraiment que dans un esprit de charité effective et désintéressée. Cette charité, arme indispensable de l’apôtre, surtout dans le monde d’aujourd’hui bouleversé et égaré par la haine, Nous vous la souhaitons et Nous l’implorons du Seigneur dans une mesure débordante. Cette apostolique charité vous fera, sinon oublier, du moins pardonner beaucoup d’amertumes imméritées et aujourd’hui plus nombreuses que jamais sur votre chemin de pasteurs d’âmes et de prêtres.

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Questions :

avoir ordonné aux prêtres

- « exercer la charité et la sollicitude du bon Samaritain »

est-il l’ordre de collaborer aux velléités Hitlerienne ?

- « Que votre conduite de chaque jour se conserve dans la poursuite incessante de votre propre perfection et sanctification, dans une miséricordieuse charité de ceux-là en particulier qui sont exposés, qui sont faibles, qui chancellent. »

est-il l’ordre de collaborer aux vélléités Hitlerienne ?

- « Soyez
le soutien de ceux qui trébuchent, les consolateurs des affligés, les aides de tous. »

est-il l’ordre de collaborer aux velléités Hitlerienne ?

énoncer :
- « Les épreuves et les souffrances ont laissé derrière elles des angoisses et des amertumes dont on ne pourra triompher vraiment que dans un esprit de charité effective et désintéressée indispensable dans le monde d’aujourd’hui bouleversé et égaré par la haine  »

ne fut-il pas une analyse pertinente de la situation de l’époque ?

Le propre de votre raisonnement est le suivant :

Hitler évoquait le nom de Dieu, or le pape évoque le nom de Dieu, donc Hitler agissait au nom du pape.

Ne vous est-il pas venu à l’idée que tout repose sur la définition du mot de Dieu ? N’y aurait-il pour vous que la conception de Dieu chrétienne ? Lorsque les Romains évoquaient Dieu (Jupiter = père du Jour), ou l’Empereur divinisé, avaient-ils pour autant la conception chrétienne de celui-ci ? Lorsque les phéniciens évoquaient le Dieu Baal-Moloch, avaient-ils une conception chrétienne de Dieu ? Lorsque Hitler évoque son Dieu national et purement aryen, évoque-t-il la conception chrétienne de Dieu ?

De plus, les juifs évoquent aussi fréquemment le nom de Dieu, faut-il donc en déduire qu’Hitler, en évoquant le nom de Dieu, était téléguidé par les juifs ?

Vous semblez confondre entre le mot, le slogan et le concept. Deux concepts différents (et même opposés) peuvent être exprimés avec quasiment les mêmes mots. C’est-à-dire que pour juger un texte, il faut d’abord le comprendre, non pas picorer des mots de-ci de-là pour l’interpréter à notre convenance personnelle. L’encyclique évoque bien cette tentation Hitlérienne de plagia et d’imitation.

Toujours dans l’encyclique :
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Prenez garde, Vénérables Frères, à l’abus croissant, dans la parole comme dans les écrits, qui consiste à employer le nom de Dieu trois fois saint comme une étiquette vide de sens que l’on place sur n’importe quelle création, plus ou moins arbitraire, de la spéculation et du désir humain. Agissez sur vos fidèles, afin qu’ils soient attentifs à opposer à une telle aberration le refus qu’elle mérite.
...
Seuls des esprits superficiels peuvent tomber dans l’erreur qui consiste à parler d’un Dieu national, d’une religion nationale ; seuls ils peuvent entreprendre la vaine tentative d’emprisonner Dieu, le Créateur de l’univers, le Roi et le Législateur de tous les peuples,devant la grandeur duquel les Nations sont « comme une goutte d’eau suspendue à un seau » (Is., XL, 15) dans les frontières d’un seul peuple, dans l’étroitesse de la communauté de sang d’une seule race.

...
Le point culminant de la Révélation atteint dans l’Évangile de Jésus-Christ est définitif, il oblige pour toujours. Cette Révélation ne connaît pas de complément apporté de main d’homme, elle n’admet pas davantage d’être évincée et remplacée par d’arbitraires « révélations » que certains porte-parole du temps présent prétendent faire dériver de ce qu’ils appellent le Mythe du Sang et de la Race.
...
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Vous tombez vous-même dans le panneau hitlérien, pourtant dénoncé depuis 70 ans. Pire, pour vous légitimer d’y tomber, vous allez picorer des mots de manière arbitraire, selon votre convenance, dans la dénonciation de cette imposture publiée par l’église, pour tenter de prouver que l’église ne l’a pas dénoncée...

Vous ne pouvez décemment affirmer, en vous basant sur le texte de l’encyclique que l’église n’a ni vu, ni approuvé, ni omis de condamner le régime Nazi.

En effet, qu’écrit donc l’introduction de l’encyclique ?
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Si l’arbre de paix, planté par Nous en toute pureté d’intention dans la terre allemande, n’a pas produit les fruits que, dans l’intérêt de votre peuple, Nous désirions si ardemment, personne au monde, ayant des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, ne pourra dire aujourd’hui que la faute en est à l’Église ou à son Chef. Les expériences des dernières années mettent les responsabilités en pleine lumière : elles révèlent des intrigues qui dès le début ne visaient qu’à une guerre d’extermination.

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Dès 1937, l’église voit l’extermination se profiler et le fait savoir ... avant les accords de Munich et avant les accords entre Staline et Hitler, donc...

Votre article correspond donc probablement à vos rêves, mais manifestement pas à la réalité.


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