En effet, c’est aussi spécifique des communautés sectaires. Ne dit-on pas qu’une religion est une secte qui a réussi ? En fait, l’on peut encore élargir l’idée à toute sorte de groupe humain.
Au sein d’une famille, par exemple, il y a des discours qui font sens uniquement à celle-ci, parce que ceux-ci s’enracinent dans des discussions familiales connues uniquement par ses membres.
De même, dans un groupe professionnel : n’avez-vous jamais été confronté à un groupe d’informaticien et avoir ressenti qu’ils parlaient une langue étrangère à la vôtre ? Et à un groupe de physiciens théoriciens ? Et à un groupe de militants politiques ?
Les groupes culturels humains tendent à développer des concepts qui, n’étant connu que de ses membres, servent, de manière contingente, comme moyen de reconnaissance.
Ce n’est pas nécessairement de l’hypocrisie, les membres d’un groupe, initiés aux débats culturels en son sein, réfléchissent naturellement à partir de leur manière culturelle propre.
Pour comprendre des débats internes à un groupe, en venant de l’extérieur, il faut d’abord se glisser dans la peau de ses membres, « voir avec leurs yeux », se mettre dans leur contexte culturel.
Quand vous évoquez votre foi, vous évoquez « ce qui fait sens » en nous. « Ce qui fait sens » en nous est enraciné dans notre environnement culturel. Notre environnement culturel est enraciné dans le groupe humain que nous fréquentons.