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Commentaire de ffi

sur « La science m'a tuer » Signé : les lettres


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ffi ffi 6 octobre 2010 17:57

La politique, une méthode pour former des moeurs communes ?
Je crois que c’est une confusion, le but de la politique n’est pas d’endoctriner ses citoyens.
La politique me semble plutôt une méthode pour gouverner les hommes.

Toute méthode est fonction du but.

La science est une méthode pour établir des vérités objectives. Je le crois. Mais comment établir des vérités objectives ? Vaste problème. Est-ce possible si les gens sont de mauvaise foi ? Est-ce possible si d’un concept scientifique dépend la survie de quelques hommes ? Est-ce possible si le monde est en pleine discorde ?

Il est manifeste que certaines civilisation n’ont pu développer la science. Celles qui vouent leur môme à l’obéissance, ou à la crainte.
Une civilisation, pour développer des sciences, doit se vouer à :
- développer l’intelligence de sa jeunesse,
- éveiller en elle la curiosité.
- lui donner le goût du beau.
- lui savoir faire respecter les arguments d’autrui.
- lui savoir faire se respecter lui-même.

Autant de choses qui furent présentes dans l’Europe, il y a quelques siècles.

En fait, la capacité même de parvenir à des vérités objectives dépend des moeurs sociales...

Il y a donc une bonne foi, une foi qui est vraie, qui permet effectivement le progrès, du fait qu’elle sème en l’esprit de sa jeunesse toutes manière utiles à cette fin. Et ces manières utiles, ce ne sont ni la crainte de Dieu, ni la soumission à Dieu, mais, de mon point de vue, c’est l’amour de Dieu !

Ainsi, aller vers Dieu, c’est progresser vers l’amour. Puisque le but final de notre vie est la mort. En définissant une mort qui consiste à tomber entre les bras de Dieu selon l’amour que l’on aura transmis, c’est toute la société qui tend à l’Amour. Dieu est donc le seul but. En cela tout dépend de comment est défini Dieu, et comment est défini notre rapport avec lui.

De la religion dépend la civilisation adoptée, son but, son progrès. En définissant à la jeunesse Dieu comme Amour, que l’on peut interroger par sa conscience, le christianisme fut l’élément déclencheur d’un progrès inouï pour l’humanité. Il faut dire que christianisme a emprunté beaucoup à Platon, à son système philosophique, le plus complet pour l’époque. C’est une sorte de syncrétisme judéo-platonicien, en fait.

Bref, la religion est donc une méthode pour créer les subjectivités. Comme de la subjectivité créée en les hommes dépend leur capacité à établir des vérités objectives, la religion est première, car celle-ci doit permettre aux hommes d’être de bonne foi.

Le but ne peut être les hommes (car les hommes au final dépendent d’une foule de choses qui sont distinctes de lui). Tout but est une idolâtrie, une idée fixe. Pour éviter l’idée fixe, il faut faire reposer sa foi sur une entité purement invisible, interrogeable en son fort intérieur, un pur esprit, qui répond chaque fois de manière appropriée au contexte, c’est à dire Dieu.

L’humanisme est une idolâtrie. Il en connaît donc les dérives et son invocation permet à certains de s’aveugler. Le scientisme n’y échappe pas non plus.


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