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Commentaire de njama

sur Une vengeance prononcée contre Jérôme Kerviel ?


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njama njama 11 octobre 2010 16:47

Kerviel, de la merdre et de la phynance ...

Par Philippe Le Claire 

http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article14834

  Jérôme Kerviel, si l’on en croit ses juges du tribunal correctionnel de Paris, a perpétré un genre de « crime de haute phynance », à la portée apocalyptique ! Il est dit dans son jugement que ce trader a « incontestablement porté une atteinte à l’ordre public économique international »… Sans Kerviel, la « crise » n’aurait sans doute pas développé un caractère aussi pernicieux ; et le monde parfait de la finance sans frontière continué de magouiller en rond, pratiquant un trafic « légal » bien pis que celui de fausse monnaie.

Les patrons de tous les Kerviel de la planète, en étaient à vendre, pour argent comptant, des titres, des actifs financiers virtuels, constitués de pures créances, des dettes en somme, sans se soucier de leur valeur réelle, et la pompe à merdre s’est emballée. De même, à son niveau, Kerviel a joué en Bourse comme on joue au casino, se conformant aux pratiques de son milieu, de ce que son employeur attendait de lui : rapporter un maximum de pognon en un minimum de temps… mais il a perdu.

Le jugement qui le condamne en conséquence à 5 ans de prison, dont 3 ferme, et 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts est aussi monstrueux que le système qu’il est supposé protéger. Car la banque est responsable de cette déroute. La commission bancaire, qui, en juillet 2008, a condamné la Société Générale à un blâme et une amende de 4 millions d’euros, ne dit pas autre chose, qui affirme que la banque « a enfreint plusieurs dispositions essentielles de la réglementation applicable en matière de contrôle interne ».

Comment le tribunal peut-il donc passer outre et juger Kerviel seul responsable ? Piètre roman en rouge et noir que celui que nous est ici servi, ou quand la Justice enjuponnée nous baille sa chanson à décerveler :

« Voyez, voyez la machin’tourner,
Voyez, voyez la cervelle sauter,
Voyez, voyez les Rentiers trembler ;
Hourra, cornes-au-cul, vive le Père Ubu ! »

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