@Rodriguez
Les associations anti-racistes ont de plus en plus tendance à s’ériger en sycophantes, rôle fort peu sympathique. Personne ne souhaite que la délation devienne le fond de commerce d’une certaine conception de la justice.
L’expression « travailler comme un nègre » est l’équivalent de phrases employées quotidiennement sans intention malveillante par des millions de gens comme les expressions « saoul comme un polonais », « avare comme un écossais » , « pédé comme un phoque » , « mongolito » ( ou« gogol » ) etc....
Reste à savoir si SOS racisme , association dont l’immense majorité des ressources provient de l’argent public, aurait porté plainte si ce parfumeur avait dit , par exemple « après avoir découvert la formule de ce parfum, j’ai bu un bon coup, j’étais saoul comme un polonais . Je ne sais pas si les polonais ont toujours été saouls, mais enfin ... »
Autrement dit,
1°) doit on utiliser l’argent du contribuable pour encombrer la justice, dont les moyens financiers sont des plus réduits, par des querelles de néant au sujet d’une phrase dite bêtement par un homme qui a parlé sans réfléchir en direct à la télé. Il y a quand même d’autres priorités.
2°) il ne faut pas confondre de banals stéréotypes proférés machinalement avec du racisme, sinon, on met la totalité de la population française devant les tribunaux, c’est la police de la pensée, c’est orwellien .
3°) il est plus dangereux juridiquement de faire des dérapages verbaux avec certaines catégories de personnes qu’avec d’autres. On n’ a jamais vu SOS racisme porter plainte quand un animateur télé utilise, par exemple, le mot « gogol » dans une émission ( or , les personnes d’origine mongole pourraient s’en offusquer ) .
Toute cette multiplication de procès en délit d’expression ( dans son roman « 1984 », Orwell appelait ce genre de délits des « crimepensées » ) incite à proposer l’instauration d’une liberté quasi-totale d’expression, à l’instar de ce qui existe aux USA . La seule limitation acceptable de la liberté d’expression dans une démocratie est, à mon sens, celle des incitations publiques à la violence et au meurtre.