La thèse de Solanki est que le soleil a connu un « grand maximum » un peu atypique sur les 7000 dernières années et que le minimum dont nous sortons péniblement est l’indice qu’il revient à des valeurs plus modérées plus typiques de celles du 19ième siècle et auparavant.
Je ne cherche nullement à enroler Solanki dans le débat sur l’évolution du climat, je dis seulement que si sa thèse est exacte les partisans d’un rôle clé du soleil dans l’évolution actuelle (depuis un siècle par ex) du climat seront édifiés. Si avec les moyens de mesure actuels, le soleil dégringole aux valeurs décrites en 1500 (par ex) la thèse d’un rôle significatif du soleil dans l’évolution actuelle du climat aura du mal à survivre.
J’ai juste rebondis au départ sur la phrase de « Voltaire » (« le soleil sort d’une activité anormalement basse ») pour la replacer dans le contexte qui est qu’au sommet d’une activité forte il y a eu un creux notable (pour l’ère spatiale) de quelques années .
Solanki prononce le mot « climate » dès sa première phrase et par ailleurs répond à une des rares questions posées (en fin) « Vous pouvez voir l’absence de grand maximum autour de l’an 1000 ». Il confirme le lien entre l’évolution du champ magnétique et de l’irradiance, met en évidence une variation séculaire et comme on peut via le C14 suivre le bombardement cosmique lié au champ magnétique, lui-même lié à l’irradiance, elle-même au flux énergétique entrant.
Corrélation ne vaut pas causalité, mais le minimum de Maunder est survenu durant une période froide et le soleil « sort » d’un grand maximum quand nous sommes dans une période chaude.
Nous sortons d’un petit âge glaciaire et le soleil a été durant un siècle« au sommet de sa forme », ça n’aide pas à décanter le rôle spécifique du CO2 et la sensibilité du climat aux GES surtout quand nous avons tout modifié entre temps (albedo des sols, déforestation massive, etc).
J’ignore s’il faut souhaiter un minimum de Maunder pour trancher, mais une aide de la nature serait la bienvenue pour clarifier le débat.