En fait, un des éléments du problème me semble être l’extrême facilité à manier des sommes gigantesques.
Pensez-donc, avec 32 bits informatiques, on peut transférer 4 milliards de dollars, soit 1 Kerviel d’euros en quelques microsecondes !
Sachant que les signaux informatiques sont en général d’une tension de 5 Volt, et d’une intensité de 0,2 Ampère, la puissance électrique nécessaire pour représenter cette somme monétaire est de 1 Watt !
Comme si 1 Watt pouvait représenter 4 milliards d’euros ? Ca représente trois cent mille années de travail au Smic... avec 1 Watt ?
D’ailleurs, il faudra même puissance pour transférer 1 euro, ce qui est illogique. C’est une sorte de triche, en fait. Qui tient les tuyaux triche à bon compte.
Cette simplicité à pouvoir jouer avec des sommes colossales n’est, à mon avis, pas très étrangère aux abus du secteur financier (oui, ce sont des abus de position dominante).
Pour y parer, je propose une réforme très simple (au moins dans le concept) : puisque l’argent représente une puissance d’achat de biens issus du travail humain, il doit donc être représenté physiquement, afin qu’il y ait analogie, par une puissance énergétique. (analogie puissance / travail économique && puissance / travail physique).
Il suffit donc d’indexer les sommes monétaires sur la puissance énergétique (au lieu de revenir à l’or).
1 watt => 1 centime d’Euro
1 kilowatt => 10 euros
1 mégawatt => 10.000 euro
1 gigawatt => 10 million d’euro
1 terawatt => 10 milliard d’euros
1 petawatt => 10.000 milliards d’euro
Ainsi, pour transférer 10 millions d’euros, il faudrait disposer d’une puissance comparable à celle d’un réacteur nucléaire, ou de mille éoliennes...
Les financiers ne pourraient plus faire joujou aussi facilement avec l’argent.