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Commentaire de ffi

sur Mauvaise intégration, terreau du nationalisme


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ffi ffi 26 octobre 2010 14:51

@Personna non grata.
Il me semble faux de dire que la France a détruit ses colonies. Les états existent. Leurs populations autochtones y sont toujours et elles sont plus nombreuses qu’avant la colonisation. En fait, si crime il y a, c’est bien celui d’avoir voulu bâtir des colonies à son image.

En fait, la société Européenne a été fondée par le monachisme, qui a inventé une conception particulière du travail, qui n’est ni l’esclavage, ni la servitude. Au sein des sociétés monastiques, le travail est une activité manuelle communautaire visant, d’une part à épanouir le moine et surtout à participer à l’oeuvre de création divine (Dieu continuant de créer le monde, les hommes avaient pour destinée d’y participer). Ce mouvement a créé une grande richesse dans les sociétés européennes : les moines défrichaient des terres et invitaient des croyants à venir les cultiver. Bientôt, à l’essor de la féodalité, les soldats ont voulu s’emparer des richesses (voir les mouvements de la paix de Dieu et de la Trève de Dieu) en pillant régulièrement les biens de l’église (fondé par le travail monastique). L’alliance avec la monarchie Capétienne a permis de mettre au pas (en partie) les nobles.

Las, cette société chrétienne, productive grâce au travail et donc très inventive, faisait toujours des envieux. C’est au temps des révolutions que la Bourgeoisie a pu s’emparer de la société chrétienne et de ses fruits.

Les populations, habituées au travail, ont alors commencé de travailler non plus pour participer à la création divine, mais pour le profit des bourgeois... Les bourgeois ont trouvé le moyen de se faire servir comme des Dieux ! Cela a semblé normal, uniquement parce que les moeurs étaient habituées au travail, sinon la logique élémentaire de l’homme, c’est ou de travailler pour les siens, ou de travailler pour Dieu. En fait, cette situation dont nous avons hérité n’est pas correcte, et c’est le problème du capitalisme.

Une fois que la bourgeoisie se fut emparée de la puissance fondée par l’idée chrétienne, elle a eu beau jeu d’utiliser l’état français, pour son propre profit, afin d’agrandir ses richesses. Evidemment, à partir de là, l’exploitation des colonisés ne pouvait que ressembler à l’exploitation des prolétaires au XIXème siècle, c’est-à-dire, une humanité asservie. Mais certains en Europe avaient toujours une conception chrétienne, d’où une certaine charité et une envie de bien faire. Les choses sont donc mitigées.

La colonisation est donc bien une faute par rapport à l’humanité, faute qui revient à la bourgeoisie révolutionnaire, utilisant à ses fins propres, les fruits de la société chrétienne et les biens de l’église dont elle s’est emparée (autorisant l’usure et aussi abolissant les prés communs). La faute est surtout de ne pas avoir laissé les populations vivre leur propre vie, leurs propre destinée et d’avoir donc précipité leurs histoire propre dans celle de l’occident. Les immigrés ignorent généralement cette imposture de la bourgeoisie révolutionnaire, s’attribuant des mérites qui ne sont en fait que le résultat des actions de ceux qu’ils ont détroussés.

Par conséquent, l’occident ayant perdu son langage économique (travailler pour soi et/ou pour Dieu), depuis 2 siècle, il délire et surement n’en sortira-t-il pas grand-chose de bon.

Bref, la France n’est pas rien sans ses colonies. Les connaissances qu’elle possède, les inventions qu’elle a créé, dans tous les domaines, existent en son sein et ne sont pas issu de ses colonies. Mieux, en propageant ces connaissances dans le monde entier, par don, on peut dire que la France a fait un ensemble de cadeaux magnifiques à l’humanité (médecine, moteurs, aviation, ...).

La faute fut de vouloir imposer au monde entier un mode de vie, alors qu’il fallait juste le laisser à disposition aux peuples, en les laissant choisir librement, sans vouloir rien monnayer. Faute bourgeoise, classe trop avide. Faute parce que la France ne tenait sa charité que du christianisme et qu’en l’oubliant, elle s’est corrompu.

Le nationalisme consiste en une substitution, assez pâle, de Dieu par le principe de la Nation, en ce qui concerne le moteur de nos actions.


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