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Commentaire de G.BORDES

sur Gérald Dahan licencié par France Inter après une critique implacable de l'institution judiciaire


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G.BORDES 1er novembre 2010 16:08

Cher Paul,

Je ne dénie pas à l’humoriste le droit d’user de « l’ironie jusqu’au sarcasme ». Je reproche juste à M. Dahan d’être sorti des fonctions pour lesquelles il a été employé. Je m’explique : rien ne lui interdit en effet d’user de l’ironie, d’être sarcastique à souhait, pourvu qu’il fasse rire. Mais à partir du moment où il ne fait pas rire, peu importe la qualité de son intervention, il ne rempli pas la fonction pour laquelle on lui confie le micro de France inter et son public. Rien ne lui empêche dans un autre cadre de faire part de ses opinions et de faire preuve d’ironie et de sarcasme, mais dans ce nouveau cadre, il ne se cachera plus derrière l’humour et le mandat confié par France inter. Sans cautionner son licenciement, je comprends aisément les motivations de France inter qui encore une fois est civilement responsable des critiques prononcées par Dahan, peu importe leur qualité (ce qui, entre nous est subjectif et on a vu des condamnations pour diffamation pour moins que ça).

Pour ce qui est de la CEDH, je peux comprendre vos griefs envers elle ainsi que tout procédé qui constitue une dénonciation anonyme. Néanmoins, rien ne me choque dans le fait qu’elle distingue une lettre anonyme dans laquelle aucun élément ne permet de déterminer l’auteur des griefs, et une lettre contenant une mention permettant un début d’enquête. Car vous le dites vous-même, les auteurs sont en fait bien souvent une minorité du groupe désigné. Mais n’appartiennent ils pas à ce groupe pour autant ? C’est, je vous l’accorde mince, mais je partage l’avis de la CEDH, ça mérite distinction.


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