Je n’abonde pas dans le sens de votre conclusion. Peut-on parler de soumission à l’autorité dans pareil cas ? Il m’apparait clair après avoir vu les images que ces scènes de tristesse hystériques n’ont rien de sincères ni de spontanées. Je penche plus pour l’hypothèse, que vous avez entrevu, des manifestations contraintes.
Pour ce qui est des larmes, le corps humain peut facilement être dupé. Se dire qu’on a vécu toute sa vie sous un régime dictatorial, dans la faim quotidienne, et prendre conscience qu’on est reparti pour quelques décennies de plus, je pense que moi aussi j’en pleurerais !
Je ne m’étendrai pas sur le fond de l’article, il y aurait beaucoup à débattre et je n’en ai pas le temps en ce moment j’en suis désolé.
Je voulais cependant vous exprimer ma sincère compassion. Ce combat étant le votre depuis presque 8 ans, l’enseignement relevait chez vous d’une réelle passion et tous les anciens élèves ayant suivi vos enseignements avec qui j’ai eu l’occasion d’échanger ces dernières années gardent encore une trace de vos travaux, pour ma part, je considère ce souvenir comme une valeur ajoutée et vous invite humblement à privilégier ce bilan à ce « feuilleton » juridique.
Je me permettrai néanmoins de nuancer votre propos suivant : « Dans le service public d’Éducation, un chef d’établissement a tout loisir désormais... »
Sachez que la jurisprudence, contrairement à une idée reçue assez tenace, ne lie pas le juge. Une décision ne peut en aucun cas constituer un fondement contrairement à un texte de loi par exemple.
Que le rapporteur public ait une appréciation différente du Conseil d’Etat n’est pas choquant : son rôle est justement d’exposer, en toute indépendance, son appréciation sur les faits et les règles de droit applicables et son opinion sur les solutions qu’appelle le litige.
Ce qui l’est en revanche, c’est de considérer les journaux distribués par la région comme « purement informatif », et plus largement de considérer l’existence d’un discours informatif (et dans ma première réponse, je ne me suis volontairement pas aventuré sur ce terrain, je partage entièrement votre avis sur ce mythe).
Pour ce qui est des moyens des candidats, je pense que dès lors que l’élu sortant se présente à sa propre succession, une stricte égalité entre les candidats est, là aussi, un mythe.
C’est pourquoi je considère que plutôt qu’une stricte égalité, il faut rechercher l’équilibre de ces moyens et si d’un coté, l’élu sortant a eu le loisir de promouvoir, tout au long de son mandat, sous l’écran que forme la région, son action, l’équilibre n’est pas mis en péril puisque ses adversaires disposent de la faculté de critiquer cette action, d’en démontrer éventuellement l’absence ou l’inutilité, en étant à l’abris de ce genre d’attaque.
J’en conviens, ça ne permet d’éliminer la démagogie, mais ça permet d’en équilibrer les effets.
Peut on vraimment blamer un élu qui se représente de faire la promotion de son mandat passé, à fortiori lorsqu’elle ne s’inscrit pas uniquement dans un contexte éléctoral puisque la dite campagne « d’information » avait lieu chaque année à la même période ?
Si ça représente pour le candidat un avantage certain, ses adversaires ne se privent pas pour l’attaquer sur les actions ou les inactions durant le même mandat.
On a donc bien une contrepartie à cet avantage puisque certes, le candidat bénéficie de plus de moyens que ses adversaires mais il s’en retrouve plus exposé.
Si cette promotion avait été ponctuelle et s’était effectivement inscrite dans le seul contexte éléctorale, là ça aurrait été différent.