Bonsoir Blanrue
Je ne peux qu’approuver une telle initiative.
Toutefois je m’étonne que Yann Moix qui a eu l’intelligence de rappeler 8 bonnes raisons d’y participer n’ait pas eu la saine réaction de consulter notre constitution.
La loi Gayssot semble tout à fait inconstitutionnelle. Il est regrettable, qu’en 1990 lors de son adoption, aucun des présidents (République, Assemblée ou Sénat), voire groupe de 60 députés ou sénateurs n’ait recouru à la saisine du Conseil Constitutionnel, présidé par Robert Badinter à l’époque, pour examiner sa constitutionnalité.
En effet, l’article 10 de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen déclare. « Nul ne peut être inquiété pour ses opinions pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public » et l’article 4 de la Constitution dispose :« La loi garantit les expressions pluralistes des opinions »
Même si l’article 11 de la déclaration de 1789 précise : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. »
En quoi des propos négationnistes ou révisionnistes peuvent-ils être considérés comme un abus d’expression et justifier une loi pour les interdire, dès l’instant où ils ne troublent pas l’ordre public et en quoi le troubleraient-ils ?
L’ONU a entendu récemment les propos du Président iranien elle n’a pas pour autant coupé le micro et fait évacuer la salle de conférence. et c’est bien ainsi.
Il y va ici , n’en déplaise à Monsieur Gayssot , grand ami de Georges Freyche, du respect de la constitution dont la liberté est un des piliers.
Pour cette raison, je soutiens l’initiative qui souhaite son abolition.