On commence par les petits pays, pour formater l’opinion dans les autres pays. Dans 1 ou 2 ans, les français ne trouveront plus choquant que l’on paye toujours plus d’impôts pour moins de services rendus. La seule contrepartie sera d’avoir des banques toujours privées, sauvées de leur faillite : pourquoi donc les sauver à tout prix et ne pas les faire racheter par l’état pour un euro symbolique ? Qui peut perdre à ce jeu ? Certainement pas le peuple, à qui l’on demande toujours plus pour toujours plus de régressions (tout ça, avec des gains de productivité !). Frédéric Lordon voit juste :
Etat 1 : on laisse les banques aller à la faillite, les actionnaires
perdent tout, nous mourrons derrière ; état 2 : l’Etat saisit les
banques, les actionnaires perdent tout, nous sommes sauvés. Les plus
perspicaces auront déjà noté que ces deux états du monde que tout sépare
n’en ont pas moins un fort point commun : les actionnaires (des
banques) y meurent dans tous les cas de figure. Dans l’hypothèse considérée,
il n’y a en effet aucune possibilité qu’ils survivent. Il s’en suit
logiquement que leur sort nous est indifférent, et que ça n’est pas
d’après leurs intérêts (transfigurés en droit sacré de la propriété) que
l’action publique doit se régler. Si, à volatilisation identique des actionnaires, l’alternative s’énonce « nous mourrons » vs. « nous ne mourrons pas », il ne devrait pas y avoir trop longtemps à hésiter.
Si les représentants du peuple ne prennent pas les meilleures décisions pour le peuple, il faut les guillotiner. On aurait dû guillotiner Giscard et Pompidou, à l’origine de la dette française avec leur loi de 1973 qui était contre l’intérêt du peuple.
La dette des états est vraiment un faux problème, elle a toujours été créée de toute pièce par des voyous achetés par les banquiers, mais la saignée que l’on opère sur le peuple sera bien réelle.