Sherlocka,
Je vous imagine, casquette pied de poule à double visière vissée sur le chignon, une loupe à la main, scrutant les moutons sur les tapis persans du berger.
A quatre pattes sur l’Afshar ou le Goum, vous voici, troquant le cigare d’Aurore pour la bouffarde d’écume, tandis que Watson (votre serviteur) s’époumone avant d’éteindre l’incendie qui ronge sa moustache à la Jean Sol Partre.
J’ai été surpris de l’absence de votre « most read », vu qu’il avait réalisé un super score et partage votre déception. Mais, tout bien considéré, n’est-il pas injuste que vous soyez la meilleure plume du troupeau ? Pensez, très chère à tous ces vaniteux, dont moi-même, qui vous envient et vous jalousent sans pitié. Votre talent n’est-il pas un monopole ?
Sherlocka, songez que le Professeur Moriati ne vous enlève rien qu’une satisfaction passagère, sans doute une taquinerie de sir Arthur, votre créateur, auquel vous soustrayez la gloire d’une manière bien plus permanente.
Je ne crois pas qu’il s’agisse ici d’une tentative pour vous réduire au silence, vous offenser ou promouvoir une candidate dont l’échec est probable. Je suis convaincu qu’elle ne se reproduira plus à votre encontre. D’autant que, vous en conviendrez, les articles de Dupont Aignan sont aussi bienvenus que ceux de Madame Boutin ou Corinne Lepage sur Agoravox où tout le monde peut s’exprimer.
C’est donc, vous-même, subtile détective qui avez décrété le non libéralisme des propriétaires. Sans doute eut-il mieux valu leur demander leur avis sur leur opinion. Ne seriez-vous pas un peu abusive ?
Non ne vous inquiétez pas ! N’en soyez pas peinée. Comme l’assurait Henri III, l’as du bilboquet, à Sigmund : il faut savoir tourner les pages...
Allez, chère Locka, passez votre caprice et séchez vos joues que je vous embrasse !
Watson