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Accueil du site > Actualités > Politique > Quand l’investiture n’existe pas à quoi bon des primaires (...)

Quand l’investiture n’existe pas à quoi bon des primaires ?

Le Président de la République n’est pas un produit de consommation courante encore moins un candidat à Monsieur Univers. Il n’arrondit pas ses fins de soirée en fourbissant l’argenterie et les phallus d’or massif chez Bettencourt. Il n’améliore pas ses retraites avec des rétro-commissions sous-marines de chez Simker Limited. Il ne porte ni code-barres ni étiquette et n’a nul besoin d’afficher son indication géographique protégée. C’est un homme libre, de préférence intègre et sans histoire.
 
Son élection est réglée par la loi n°62-1292 du 6 novembre 1962 modifiée. Candidat il n’est pas présenté par un parti mais, dans les conditions définies au paragraphe 1 de l’article 3 de la loi évoquée, par au moins 500 élus dont le parrainage est validé par le Conseil Constitutionnel. Alors à quoi bon une investiture ? Pour se mettre au goût du jour et avoir l’air démocratique ? Nenni camarade !
 
C’est une question de gros sous pour les uns, d’artiche pour les autres, de pognon pour tous. Les « primaires » ne se justifient que pour déterminer le candidat qui bénéficiera du soutien financier du parti. En somme qui recevra sur son compte de campagne le transfert des capitaux de l’association de financement du parti vers celle du Candidat. il faut savoir que les dons reçus offrent au donateur un réduction d’impôt de 66% de leur valeur à concurrence de 20% de son revenu imposable mais qu’il ne peut offrir plus de 4.600 € au candidat et de 7.500 € au parti. Ces mesures fiscales et financières permettent à Monsieur Séguéla ou un autre de ces supers marchands d’hommes de tailler une campagne grandeur nature à la mesure du patrimoine électoral du candidat.
 
Coiffeur, manucure, star photographe, professeur de maintien, de danse, de théâtre, discours élaboré par le nègre de service sans oublier, pour les messieurs, l’habilleur de la place de la madeleine ou le Klamotte Karl préféré de Coco, pour les dames et le dentiste mondain de Monsieur Smet de Gstaad pour tout le monde, tout y passe pour réaliser comme à Hollywood les spots qui font élire. 
 
Alors puisque grâce à l’alinéa 3 de l’article L. 52- 4 du code électoral, un parti politique peut prendre en charge tout ou partie des dépenses de la campagne d’un candidat. Ce, sachant que l’état ne lui remboursera rien du budget qu’il donne à celui auquel il apporte son concours financier. Vous comprendrez qu’il faut choisir le meilleur candidat.Sinon adieu ministères, cigares à la Strauss Kahn, apparts de fonction voire rétro-commissions si convoitées qui vous financent des rentes dorées, façon dolce Vita, dans tous les paradis de la planète.
 
Tous les cadres de la maison ont intérêt à ce que tout se passe bien. Alors à Solférino, chez certains, ont a pensé aux primaires. Ça a un côté prolo et populaire qui rassure ceux qui paient avec leur travail en attendant Saint Pierre pour, à leur tour dans l’au-delà, profiter de la galette des lois.
 
Quoi qu’il arrive, le candidat, solitaire ou soutenu, ou plutôt son association de financement, créée pour la campagne, voire son mandataire financier, l’une et l’autre chargés de recueillir les fonds et les dons et d’enregistrer et classer les dépenses, recevront un forfait de 153.000 € lors de la publication de la liste officielle des candidats au premier tour.
 
Ils seront même remboursés à concurrence de 50% du plafond légal de 13,7 millions €, porté à 18,3 millions € pour chacun des candidats au second tour, si les dépenses justifiées sont acceptées par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques. Pour autant que le candidat est obtenu 5% des suffrages exprimés au premier tour.
 
Autant tout dépenser ! S’il arrivait que les comptes de l’association de financement électorale ou du mandataire financier présentent un solde positif, il serait dévolu à la Fondation de France c’est-à-dire personne d’utile.
 
Tout ce cirque et cette peine parce que si la Constitution et le droit électoral français reconnaissent les partis et groupes politiques ils ne les considèrent pas comme éligibles. Seuls les individus, jouissant de leurs droits civils, peuvent briguer le suffrage de leurs concitoyens. Les partis peuvent donc soutenir un candidat à la présidence ou à la députation mais, n’ayant le privilège qu’octroie une carte d’identité biométrique, n’ont pas la compétence de le présenter. Ils doivent se contenter de concourir à l’expression du suffrage, ce qui ne veut strictement rien dire du tout, mais reflète leur importance constitutionnelle.
 
La procédure de remboursement du candidat à la présidentielle diffère de celle du candidat aux législatives. Ce dernier indique dans sa déclaration de candidature, le parti ou groupement politique auquel il se rattache. Ce n’est pas le cas du candidat à la présidentielle.
 
Dans le cas du député, l’aide publique est constituée de deux fractions, elle est versée directement aux partis.
La première fraction est attribuée :
-soit aux partis et groupements politiques qui ont présenté lors du plus récent renouvellement de l’Assemblée nationale des candidats ayant obtenu chacun au moins 1 % des suffrages exprimés dans au moins cinquante circonscriptions ;
-soit aux partis et groupements politiques qui n’ont présenté des candidats lors du plus récent renouvellement de l’Assemblée nationale que dans un ou plusieurs départements d’outre-mer, ou à Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, à Mayotte, en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française ou dans les îles Wallis et Futuna et dont les candidats ont obtenu au moins 1 % des suffrages exprimés dans l’ensemble des circonscriptions dans lesquelles ils se sont présentés.
La répartition est effectuée proportionnellement au nombre de suffrages obtenus au premier tour de ces élections par chacun des partis et groupements en cause.
La seconde fraction est attribuée aux partis et groupements politiques bénéficiaires de la première proportionnellement au nombre de membres du Parlement qui ont déclaré au bureau de leur assemblée, au cours du mois de novembre, y être inscrits ou s’y rattacher.
 
L’élection présidentielle est donc totalement indépendante des partis dans la procédure de dépôt des candidatures et dans le financement. 
 
Vous le saisissez seul le soutien financier d’un parti peut justifier un choix interne apparemment « démocratique » pour déterminer qui va bénéficier de la tirelire. Ceci n’empêche nullement, sans que la moindre sanction puisse être prise contre lui, qu’un adhérent lambda rejeté par la « primaire » présente sa candidature sans le soutien financier du parti. 
 
Autant dire, dans le cas du PS par exemple, que les « primaires » pourraient ne pas jouer un rôle déterminant si la candidature de Royal, voire Montebourg, Strauss-Kahn, Valls ou Hollande n’était pas retenue par ces primaires dont nous ignorons le mécanisme. Il est à craindre cependant que l’avidité de telles personnalités en pousse certaines, très médiatiques, à se passer du soutien financier du parti pour tenter leur chance. 
 
La déclaration de Madame Royal précisant que Monsieur Strauss Kahn serait le meilleur Chef de Gouvernement pour la France contredit son intention de présenter un projet pour un quinquennat. Madame Royal ne semble pas avoir compris que la mission du Président ou de la Présidente n’est pas de bâtir une France Nouvelle mais de veiller au respect de la constitution et d’assurer par son arbitrage le fonctionnement régulier des pouvoirs publics. Il y a là une antinomie, voire une contradiction qu’il conviendrait d’éclaircir rapidement avec précision.
 
Ou le Président accomplit son mandat dans le respect de la constitution ou il veut conduire la politique et, comme Mitterrand et Sarkozy, se trompe de république.
 
Par ailleurs la réponse de Sarkozy, qui frise la provocation, est arrivée juste après le Beaujolais : selon l’AFP il a déclaré, avec son arrogance et sa mythomanie inséparables, aux élus de l’UMP reçus aux frais de la princesse à l’Elysée « je suis là pour deux mandats, pas plus ». Nul besoin pour les électeurs de voter ni pour les candidats de se présenter en 2012. La Place est occupée. A en croire le dictateur : il n’y aura pas de « primaires » à l’UMP. C’est à mourir d’autorité !
 
Les députés de la majorité comprendront-ils que ce personnage est bon pour la destitution et adopteront-ils enfin la loi organique qui traîne sur leur pupitre depuis mars 2007, pour mettre en service l’article 68 de la constitution et la Haute Cour ?
 
A tout hasard , les députés UMP ne sont pas Angela Merkel et comprennnent quelquefois le francais de Sarkozy, les messieurs bons services de l’Elysée, pour éviter une baisse des sondages, ont déjà contredit « je ne peux me présenter qu’à deux mandats, pas plus » ont-ils corrigé. Hélas Wikileaks avait tout noté !

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12 réactions à cet article    


  • minusabens 1er décembre 2010 12:07

    Bonjour Emile

    Oserai-je dire que nous nous complétons ? Je crois que nos deux articles se marieraient bien.
    Permettez-moi de vous adresser mes compliments pour ce très plaisant discours qui manie l’ironie et le persiflage de main de maître. Je suis presque surpris que vous n’ayez pas précisé qu’à partir de 150 euros les donateurs doivent utiliser un chèque, un virement, une autoristion de prélèvement ou une carte bancaire pour subvenir aux énormes besoins de leur concurrent préféré. Pour être exhaustif, j’ajoute : le candidat ne saurait être membre de l’association de financement électorale qu’il crée pour ouvrir un compte bancaire ou postal, et un seul, par lequel transiteront toutes les entrées et sorties de fonds.

    Vous avez, en revanche, parfaitement souligné que le contribuable finance 66% des dons encaissés par le candidat et le parti. Ainsi si une personne, au hasard Mme Bettencourt ou Monsieur Woerth, donne 4.600€ au candidat et 7.500 € au parti elle réduira sa note fiscale de 8.066 € et sa générosité n’aura réellement coûté que 4.034 € . Il est alors regrettable que les donnateurs de Besancenot, Mélenchon et autres candidats de la classe politique qu défend les forcats de la faim et autres damnés de la terre ne bénéficient pas de tels concours.

    Il y a là une injustice patente dont l’évidence, contraire au principe d’égalité, frappe les esprits opprimés et qui contraints les plus nombreux à participer aux dons des citoyens les plus riches et vont aux candidats et aux partis qui plaisent à la « clientèle » la plus aisée.

    En politique le fric va au pognon qui, sous forme de niches fiscales, revient au fric par le principe du renvoi d’ascenseur. Une culture de la justice sociale qui s’applique jusque dans l’élection, expression du suffrage populaire. C’est le moyen qu’ont les partis de concourir à l’expression du suffrage

    C’est beau le pays des droits de l’homme où chaque citoyen est censé participer au financement de la chose publique selon ses facultés.

    Il est difficile de cacher son amertume face à de tels procédés laissés par les prédécesseurs de l’actuel Président en exercice.   

    Bravo et merci ! C’est encore un beau morceau d’architecture civique que vous avez pondu là.


    • bernard29 bernard29 1er décembre 2010 15:01

      A l’auteur ;

      La déclaration de Madame Royal précisant que Monsieur Strauss Kahn serait le meilleur Chef de Gouvernement pour la France contredit son intention de présenter un projet pour un quinquennat. Madame Royal ne semble pas avoir compris que la mission du Président ou de la Présidente n’est pas de bâtir une France Nouvelle mais de veiller au respect de la constitution et d’assurer par son arbitrage le fonctionnement régulier des pouvoirs publics.

      Eh bien justement en annonçant son chef de gouvernement elle dit ainsi que c’est le premier ministre qui développera le programme gouvernemental. Sous entendu , elle aura une autre fonction.

      Vous vous plantez, ou vous n’êtes pas clair.


      • Papybom Papybom 1er décembre 2010 16:39

        Bonjour Emile,

        Sans les informations de la toile, nous serions encore des primates, face à ces primaires.

        Pourtant, Monsieur Fillon ne veut pas savoir : « Je ne vous demande pas si M. Bergé finance les campagnes de Mme Royal ou qui finance les campagnes du Parti socialiste. ».

        C’est vrais que depuis que M Bergé s’est trouvé une « autre danseuse », le journal Le Monde, il est peut être moins large avec Mme Royal.

        Mais l’utilisation des structures, des ressources d’un parti …ne seront jamais quantifiées. Offrir un déplacement dans son jet privé, comme M Pinault, juste pour rendre service. Cela n’entre pas dans les frais de campagne.

        Qui sera assez suicidaire, pour évoquer les conflits d’intérêt inévitables, avec le pouvoir politique.

        Pour s’élever, un ascenseur c’est pratique. Si Otis soumissionne pour un marché après la victoire de son protégé, celui-ci souffrira-t-il d’Autisme  ?

        Monsieur Propre n’existe plus. Lui aussi, il vend maintenant des préservatifs comme Désir d’Avenir.
        Pouvons-nous faire confiance à la Cour des Comptes ? Je me méfis déjà de la
        cour des Comtes.

        Et ne me parlé plus du Conseil Constitutionnel. Roland Dumas dans l’affaire ELF, n’est ni un ange ni Christine Deviers-Joncour, une Elfe.

        Gardons espoir, d’ici 2012, si la France a une dent contre les corrompus,elle peut retrouver la vue.

        Cordialement.


        • Ariane Walter Ariane Walter 1er décembre 2010 18:53

          Cher Emile,

          Que votre prose est précise et précieuse, comme d’habitude !
          mais dites donc, cessez me traiter d’assassine car votre fin est pire que la mienne !
          il a dit ça !
          Wouahhhh !!!
          Et vous êtes le seul à le faire remarquer, vilain !

          Bon. Nous sommes à égalité pour notre score.
          Roxane : 1/ Emile : 1
          (je parle de votre avion sur « le post » qui m’avait fait râler !!)

          J’imprime vos articles et je les garde car cela me permet de briller dans mes repas mondains (dont j’ai déjà parlé !)

          Bonne soirée et à bientôt.
          Ce qui m’étonne, c’est que ces hommes et ces femmes publiques parlent à tout va comme si personne ne les écoutait.
          certes, je compredns bien qu’ils veulent être entendus !
          mais pourquoi ne pas le dire claisrement ?


          • Ariane Walter Ariane Walter 1er décembre 2010 18:54

            @ Emile,

            Mon texte a sauté et je n’ai rien corrigé !
            pardon, pardon, pardon !!

            Je ne voudrais pas avoir l’air d’une négligente !


            • Ariane Walter Ariane Walter 5 décembre 2010 11:57

              Cher Emile,

              Je pensais, ce matin, que mon « article assassin »serait repris, mais semble-t-il on n’assassine qu’une fois.
              Bien d’autres articles sur SR et DSK ont été réédités mais pas celui qui défend une opinion contraire.
              Vous imaginez bien que ce n’est pas mon ego d’auteur qui me fait écrire ceci, mais ma colère de citoyenne qui n’aime pas qu’on la passe à la trappe.
              Du moins dois-je m’estimer heureuse qu’il ait été édité une fois alors qu’il a dû être rejeté par les amis de DSK et SR..
              J’imaginais le comité de rédaction d’Agoravox, anti-libéral. Différent des autres journaux.Il faut croire que je me suis abusée car tout ce qui nécessité de l’argent pour vivre, va à l’argent.

              Et comme je me posais ces questions, j’ai remarqué l’article sur le cambriolage de M. Pierre Bergé. Article de fond impeccable qui nécessitait une nouvelle parution.

              Et j’ai compris...

              Signé Sherlocka.


              • emile wolf 5 décembre 2010 18:29

                Sherlocka,

                Je vous imagine, casquette pied de poule à double visière vissée sur le chignon, une loupe à la main, scrutant les moutons sur les tapis persans du berger.

                A quatre pattes sur l’Afshar ou le Goum, vous voici, troquant le cigare d’Aurore pour la bouffarde d’écume, tandis que Watson (votre serviteur) s’époumone avant d’éteindre l’incendie qui ronge sa moustache à la Jean Sol Partre. 

                J’ai été surpris de l’absence de votre « most read », vu qu’il avait réalisé un super score et partage votre déception. Mais, tout bien considéré, n’est-il pas injuste que vous soyez la meilleure plume du troupeau ? Pensez, très chère à tous ces vaniteux, dont moi-même, qui vous envient et vous jalousent sans pitié. Votre talent n’est-il pas un monopole ? 

                Sherlocka, songez que le Professeur Moriati ne vous enlève rien qu’une satisfaction passagère, sans doute une taquinerie de sir Arthur, votre créateur, auquel vous soustrayez la gloire d’une manière bien plus permanente.

                Je ne crois pas qu’il s’agisse ici d’une tentative pour vous réduire au silence, vous offenser ou promouvoir une candidate dont l’échec est probable. Je suis convaincu qu’elle ne se reproduira plus à votre encontre. D’autant que, vous en conviendrez, les articles de Dupont Aignan sont aussi bienvenus que ceux de Madame Boutin ou Corinne Lepage sur Agoravox où tout le monde peut s’exprimer.
                C’est donc, vous-même, subtile détective qui avez décrété le non libéralisme des propriétaires. Sans doute eut-il mieux valu leur demander leur avis sur leur opinion. Ne seriez-vous pas un peu abusive ?

                Non ne vous inquiétez pas ! N’en soyez pas peinée. Comme l’assurait Henri III, l’as du bilboquet, à Sigmund : il faut savoir tourner les pages..

                Allez, chère Locka, passez votre caprice et séchez vos joues que je vous embrasse !

                Watson


                • Ariane Walter Ariane Walter 5 décembre 2010 21:39

                  Watson,
                  (sec)

                  Dans ce genre de situation, on est mal.
                  Car quoique l’on fasse on est cuite.

                  1) ou bien l’on ne dit rien. On rumine.Et c’est mauvais pour la santé. J’évite.

                  Ou bien l’on dit :
                  2)« hé quoi, mon article, vous le mettez pas alors ? Et pourquoi ? »
                  Et l’on passe pour ue excitée de l’ego, quelqu’un qui ne vit plus si son petit article ne repasse pas le dimanche....On est ridicule. Comme si ça avait de l’importance. Un peu niaise. Pauv’chou !
                  Plus encore, si je m’en tiens à ce que vous dites : quelqu’un qui abuse ! Plus encore une capricieuse ! Emile...Ce n’est pas possible que vous me preniez pour une capricieuse !!

                  je règle le 1). Ne rien dire serait bien mal traiter agoravox qui est une publication pour laquelle j’ai de l’estime. Si l’on ne parle pas aux gens que l’on estime ,on ne parle à personne.

                  « sans doute eut-il mieux valu leur demander leur avis sur leur opinion ».

                  Mais pour quoi me prenez-vous ? Vous croyez que je viens pleurer dans votre barbe et que je ne suis pas capable de leur poser une question ?
                  je l’ai fait ce matin et je n’ai pas eu de réponse. Mais il se peut que le dimanche ils se reposent...
                  Ensuite , que peuvent-ils me répondre ?
                  Qu’ils sont maîtres de leurs choix, je suppose.

                   En fait ma blessure, vive, ne vient pas de la non publication de l’article que j’ai écrit avec ma plume à moi, si vous saviez combien de textes à moi, se sont retrouvés dans les poubelles de maisons d’édition et de directeurs de théâtre, vous sauriez à quel point il est impossible que je puisse être touchée par une non-reprise d’un de mes articles. Ce serait s’inquiéter d’une goutte d’eau pour qui a connu la mousson.

                  Non. mais j’ai été touchée et là je me retrouve telle que je suis, la petite niaise naïve, par la découverte qu’Agoravox qui se pose comme apolitique puisqu’elle donne la parole à tous,ne le serait quand même pas.
                   Car il était impossible que mon article ne figure pas dans le best-of.
                  Impossible.
                  Logiquement.
                  Pas littérairement, personnellement, scripturalement.
                  Logiquement.
                  Ou ce n’est pas un best-of
                  Mathématiquement.

                  Donc, pourquoi ne pas choisir mon article ? (Je continue mon enquête !) Et choisir d’autres articles favorables à SR ? Hummmm ? Plus un article, et c’est là que la bombe a explosé,(Boum !) sur Pierre bergé. (Avez-vous lu cet article ? Oui ou non ? Que vient faire cet article dans un best of ? Oui ou non ?)

                  J’imagine quelqu’un qui lit ça et qui doit dire : la pauvre elle est folle...Evidemment que dans un journal il y a un engagement politique au niveau de la rédaction...

                  En fait, dans mon article je ne suis pas anti-SR ou anti-DSK Je suis anti-forces du mal.

                  Et là...Oh ! Non !...
                  Eux ???? Non !

                  Ce n’est pas mon ego littéraire qui a été écorné mais ma conviction morale.

                   
                  Bon . Je me console.
                  Mon article est le premier du best-off.

                   


                • Ariane Walter Ariane Walter 6 décembre 2010 09:34

                  je me permets de vous répondre.

                  Nous vivons des moments graves, me semble-t-il.
                  le néo-libéralisme mous tient à la gorge.
                  certains en France veulent se représenter sous cette bannière.
                  Je l’ai dénoncé vivement.
                  ne pas reproduire cet article signifie que ma prise de position , dans le fond, n’est pas si essentielle que cela.
                  C’est ce qui me ronge.

                  ce n’est pas une question de forme, c’est une question de fond.

                  Pour le reste, vous avez raison. Mes états d’âme , sur ce fil, attirent des réactions comme la vôtre. je ne peux que m’en prendre à moi-même.
                  J’ai de l’amitié pour M. Wolf, je n’ai pas ses coordonnées personnelles,J’ai souhaité parler avec lui de ceci, mais il n’empêche, vous avez raison, ce n’est pas le lieu.

                  Pour le reste, la pratique de l’écriture avec toutes les corrections qu’elle demande, la honte que l’on ressent parfois quand on se relit, l’angoisse des périodes où l’on est moins en forme, ont depuis longtemps calmé ma petite vanité.

                  Bonne journée à vous.


                • emile wolf 6 décembre 2010 01:59

                  Chère Ariane

                  Je comprends désormais pourquoi sir Arthur a créé Watson.. La tête de Turc de Holmes, le faire-valoir du héros...

                  Watson n’a pas de barbe mais la bacchante drue pour cirer les pompes à l’illustre quand il a piètiné le crotin en descendant du fiacre dans Baker Street . Vous ne pouvez donc pas pleurer dans ma barbe, je suis glabre de ce côté-là ! Défense de me prêtez une telle pensée. Je confisque !

                  Ensuite j’ai souhaité vous faire réagir. J’ai réussi ! Vous avez retrouvé la bonne humeur.

                  Vottre article ? il est très bien ! Saignant à point comme une omelette il n’y a plus qu’à se mettre à table, on bave devant et on le croque, même avec ses troisièmes dents !
                  Vous le savez : celles des crocodiles et des requins repoussent à l’infini qu’on a même pas le temps de les compter quand ils ouvrent les mâchoires pour vous avaler. Tellement y en a qu’on les entend encore pousser au fond des sacs de chez Hermès. 

                  Je vous soutiens dans votre combat et, pour tout vous dire : votre article est le meilleur du Best Of . A ce sujet je m’interroge sans déménagement. Auriez-vous eu la malice de l’écrire avec ff Off ? Et, malin comme Watson, je suis sûr que si !

                  Aussi ne tomberai-je pas dans votre traquenard, perfide ensorceleuse.
                  By the way dear : I like your very british humour et votre conviction morale en cornet ! 
                  Enfin.. ces choses-là sont rudes. Il faut pour les comprendre avoir fait des études.
                  Faudra m’expliquer ce que la conviction morale vient faire là-dedans ?
                  Une conviction, morale ou pas, c’est une conviction c’est du diamant ! Pas écornable.

                  Je ne vous embrasse pas furieuse !

                   


                  • Ariane Walter Ariane Walter 6 décembre 2010 09:23

                    Oh ! watson !
                    ben évidemment que j’ai écrit off , sciemment,
                    quand même !!!!

                    In coda rigolum...C’est bien ce que disent les latins, non ?

                    Vous auriez quand même dû le saisir tt de suite car « mon article est le meilleur du best of » (avec un f) serait très indigeste.


                    • Ariane Walter Ariane Walter 6 décembre 2010 12:02

                      Hello Emile à la moustache !
                      Réponse d’agoravox :
                      Le best-of du week-end est un best-of...Yahoo.
                      Ils reproduisent simplement les articles qui ont été retenus par yahoo....
                      Comme le disait Confucius, mon maître, employez les mots justes sinon vous sèmerez le désordre. !

                      Best-of yahoo.
                      Voilà la juste formule !

                      Ce qui satisfait mon amour de la clarté...
                      Have a good day !

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