Le problème de la localisation d’Alésia est étroitement lié à celui de la « nationalité » de la région de Dijon à l’époque gauloise : était-elle éduenne, lingonne ou séquane ?
Parallèlement à cette question, se pose également celle de la cité d’origine des « deniers gaulois » calés sur le quinaire romain qui à la fin du deuxième siècle ont supplanté les monnaies arvernes dérivées des statères grecques.
Les historiens modernes en se basant sur leur répartition géographique pensent que ces « deniers gaulois » sont le fruit d’une union monnètaire entre éduens, lingons et séquanes.
Le problème est que quiconque a étudié l’histoire de cette période sait que les Eduens et les Séquanes se faisaient la guerre. Les Séquanes étaient alliés aux Arvernes, on les voit donc mal participer à la mise en place d’une monnaie concurrente à celle des Arvernes qui dominaient la Gaule jusque là.
L’apparition de ce « denier gaulois » calé sur la monnaie romaine coïncide d’ailleurs avec les grandes défaites arvernes face à Rome. Quel peuple gaulois était à ce moment là le mieux placé pour lancer cette nouvelle monnaie, si ce ne sont les Eduens, déclarés frères de sang des Romains et qui menaient la coalition gauloise contre les Arvernes ?
La région de Dijon se trouvait en plein coeur de la zone de diffusion de ce « denier gaulois ». Si cette monnaie était éduenne, cela peut signifier que Dijon était éduenne.
Les deux principaux éduens de la Guerre des Gaules portent des noms, Dubnorex et Divitiac qui rappellent l’ancien nom de Dijon : Divio ou Dibio.
Dijon apparait probablement sur la carte de Peutinger entre Chalon et Langres sous le nom de Vidubia. Les 20 lieues la séparant de Chalon sur la carte correspondent à la distance Chagny-Dijon.