A l’évidence, l’auteur est sensible à l’hypothèse d’un primat du physique.
Ce qui l’aveugle sensiblement sur la complète immaturité et incohérence de ladite hypothèse.
Il peut ainsi écrire sans sourciller :
"Or l’on pourrait imaginer que les lois physiques relevant de l’aléatoire quantique puissent faire « émerger » des formes prévitales (prébiotiques) qui seraient d’abord de nature physique, puis ensuite biologiques«
sans voir la dose de pensée magique qu’il faut pour imaginer cela. Sans voir la sophistique oiseuse qui consiste à dire c’est du (pré)bio (pour de vrai, si, si) mais c’est pas du bio.
Les seules questions qui ici importaient ont été éludées par les auteurs de l’article princeps et par M. Basquiat. Ce sont les suivantes :
Et s’émerveiller devant le fait que »la matière condensée n’a pas encore livré tous ces mystères« n’est encore qu’un écran de fumée pour masquer le fait qu’on a pas eu droit à la moindre hypothèse sérieuse, concrète, d’émergence par effet quantique d’un machin qui pourrait être (pré)biotique en quoi que ce soit.
La cerise sur le gateau, c’est la prétention à (dé)montrer que le darwinisme serait trop limité. La tirade sur les »minimum locaux« traduit une naïveté certaine, comme la mise en avant de l’enzyme comme condition sine qua non du vivant.
Le darwinisme n’est pas limité pour une très bonne raison : c’est une tautologie. Et une tautologie est toujours vraie. C’est donc le cas du principe darwinien qui, selon Gregory Bateson, peut s’exprimer comme le fait que »ce qui est vrai plus longtemps reste en effet vrai plus longtemps que ce qui reste vrai moins longtemps« . En plus clair si vous voulez : »ce qui dure plus longtemps, dure en effet plus longtemps que ce qui dure moins longtemps". C’est le principe source de la reproduction différentielle qui n’est autre que le mécanisme darwinien lui-même.
Et vous l’aurez noté, cette tautologie se fout de savoir de quoi elle traite. Elle est vraie pour tous les niveaux, du physique au biologique. En l’’essence, la vie n’est que cela : une reproduction différentielle. Elle peut parfaitement commencer à un niveau physique. Mais elle n’ira jamais bien loin s’il n’y a pas l’invention d’un système d’écriture, ARN ou ADN, bref, elle n’ira loin (ce qui dure) que si chimie et biochimie entrent en jeu. CQFD
Pour conclure je dirais que je n’ai pas connaissance d’un physicien ou d’un mathématicien qui ait apporté quoi que ce soit de déterminant à la théorie de l’évolution. Même si la contribution de Fisher est très respectable, elle n’a rien d’indispensable pour la biologie (aussi utile qu’elle ait été à cet affreux réductionnisme que fut la biologie moléculaire).
C’est très facilement qu’un mathématicien pourrait croire en toute sincérité avoir mis sa mère en équation. Il restera toujours la preuve vivante qu’il se trompe.
25/05 10:23 - Luc-Laurent Salvador
@ Galien Désolé pour le délai de réponse mais mieux vaut tard que jamais. Moi aussi (...)
13/12 17:07 - samir7
« ’zoomer avec une loupe’ revient à interagir avec une meilleur définition dans la (...)
13/12 09:58 - kéké02360
La << vie >>, une industrie qui rapporte à fouiller : http://sites.radiofrance.fr/fran
12/12 22:33 - gmix
la vérité est peut-être ailleurs http://www.youtube.com/watch?v=v2fEDWo4EGI
12/12 10:50 - Halman
Pour moi Baquiast est parfaitement limpide il suffit de prendre son temps, chacun ses (...)
12/12 10:46 - Halman
ffi, mais vous prenez les gens pour qui pour parler de l’expérience de Michelson et (...)
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