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Commentaire de Nord

sur Raciste, fils de pu**...


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Nord 13 décembre 2010 15:02

Monsieur le Préfet de la Haute Loire

Avenue du Général de Gaulle

BP 321

43011 Le Puy en Velay Cedex

 

Saint-XXXXXXr, le 31 juillet 2005.

Monsieur le Préfet,

  Le dimanche vingt-quatre juillet, vers douze heures trente, deux individus de type méditerranéen, âgés d’une vingtaine d’années, grands, athlétiques, pénètrent dans le bar de la XXXXX à St XXXXXX xx WWW. Sur dénonciation d’un adolescent de type asiatique resté à l’extérieur, ils s’en prennent à un consommateur, M. Daniel X, villageois. Ils se précipitent sur lui et le frappent au visage avec une brutalité inouïe.

Monsieur XXXXX, patron du bar et moi-même, client, nous nous interposons afin de protéger de notre mieux notre concitoyen surpris par la rapidité de l’attaque et déjà étourdi par les premiers coups. Grâce à nos appels au calme et notre entrave physique à l’agression, nous réussissons à plusieurs reprises à repousser les assaillants vers la sortie, mais l’un d’entre eux, particulièrement agressif, nous déborde par deux fois et porte deux coups d’une extrême violence au visage de Monsieur X : un coup de poing à gauche vers l’oreille puis, alors qu’à la suite cet assaut, la victime a mis un genou en terre, me passant par la droite, il lui inflige un terrible coup de pied en plein visage sans que je puisse le parer.

Les deux sauvages, courageusement tancés par Madame XXXXX, nouvelle Catherine Ségurane, sortent enfin dans la rue et l’un d’eux menace publiquement de faire subir le même sort à la femme et aux enfants de sa victime. Craignant le retour des nervis, je fais fuir M. Daniel X, tuméfié, par une porte donnant dans l’immeuble voisin.

Très troublé par cette agression intervenant au milieu de notre traditionnel et amical apéritif dominical entre anciens, je suis monté chez moi pour téléphoner à la gendarmerie et demander son aide pour la sécurité du blessé. De retour au bar nous avons attendu en vain les secours. J’ai d’abord accompagné M. Daniel X chez lui, puis au poste de gendarmerie de St XXXXX. Les militaires avaient une affaire plus grave en cours, c’est la raison pour laquelle ils n’étaient pas intervenus…

Monsieur le Préfet, je suis d’autant plus scandalisé que j’ai quitté la capitale pour fuir ce genre de situation dont j’ai souvent été le témoin, là-bas. Scandalisé, car j’y ai subi une agression violente et gratuite dans le métro de la part d’un africain. Scandalisé, car j’ai fui ma ville natale, Nice, où je pensais avoir trouvé refuge et ne trouvais, à contrario, trente ans après l’avoir quittée, qu’une cité littéralement envahie. Scandalisé, car j’avais cru pouvoir respirer en m’installant, à dessein, dans ce petit village de trois mille âmes du fin fond du centre de mon pays.

Ici, je trouvais l’amitié partagée avec quelques villageois, le bonheur de vivre avec eux ces moments si rares qui font que l’on prend conscience de l’épaisseur et de la consistance réelle de la vie et du temps qui s’écoule sans fuir.

Choses simples du quotidien, rehaussées par moments de maximes venues du fond des temps, partage du repas, du vin et de l’amitié avec de véritables êtres humains, les chiens, la chasse, les contes des travaux rudes des paysans d’autrefois, de la vie des villages, des femmes et des hommes, voilà entre autres, ce que j’avais trouvé dans mon village du XXXX- XXXX. La vie.

La fange des villes est venue, d’un coup, maculer ce qui pouvait paraître n’être qu’un songe.

Ils sont venus, ils reviendront plus nombreux.

Voilà, Monsieur le Préfet, ce que je voulais dire au représentant du gouvernement de la République Française, celle que j’ai appris à connaître, à respecter et à aimer, d’abord dans ma famille, puis par son Histoire que m’ont enseignée mes maîtres, au lycée Masséna de Nice et que plus tard, mon engagement politique auprès du plus prestigieux des Français, a fini de polir.

Tout cela finit, mais mal. Cela m’est insupportable. Et vous, Monsieur le Préfet, comment supportez-vous un tel abandon ?

Je ne vous demande rien, pas même de répondre à cette question. Ceci n’est qu’un cri de détresse, de désespoir et de rage.

Avec mon respect, Monsieur le Préfet, humblement.

Votre concitoyen,

 

 

 

 

Merci à tous ceux qui m’ont fait témoignage de leur sympathie.

 

 

 


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