C’est juste que notre génération, qui n’a pas connu l’occupation, a été empropagandée à satiété sur ces sujets, à coup de films, de documentaires, etc...
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Fallait-il que les gens aient en horreur toute idée d’indépendance nationale pour accepter de faire l’UE ?
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Bref, dès que « la guerre mondiale » s’insinue dans les débats, la raison cesse, l’irrationnel s’installe. Ce n’est pas du fait du FN, c’est toute la classe politique qui utilise régulièrement les comparaisons « ad hitlerium ».
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Le FN a toujours su jouer avec cette « émotivité » et cette irrationalité contemporaine du débat politique. Lâchez quelques mots qui pourraient rappeler la période, et le microcosme politico-médiatique s’émeut. Faites explicitement la référence à l’époque, et c’est l’emballement général...
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C’est assez pathétique.
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En effet, des rues sont occupées pour prier, c’est une vérité incontestable.
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En latin, occupare est composé de cupare, version durative de captare (« prendre ») et du préfixe ob- « devant, vers, pour ». Occuper signifie donc littéralement « prendre pour ».
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Or, il est vrai que des rues sont prises pour lieu de prière. C’est donc bien une occupation de certaines rues. Puisque la rue est un lieu public dédié à la circulation, on ne peut prendre la rue pour faire quelque chose qui obstrue la circulation, de manière régulière, or accident, sans en référer à l’autorité (les syndicats ne déposent-ils pas leur parcours à la préfecture ? Que leur arrivent-ils en cas d’occupation illégale d’un lieu ? Ne leur envoient-on pas les CRS ?).
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Celui qui ne sait envisager l’hyperbole rationnellement pour y percevoir un amalgame démontre son irrationalité et son incapacité à y résister.
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Les réactions aux propos de Marine Le Pen sont une très belle démonstration de l’irrationalité profondément ancrée dans les idées du microcosme politico-médiatique qui semblent pour le coup obéir à de purs réflexes pavloviens.
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Les cerveaux du microcosme, par propagande, « ont étés pris pour » s’indigner de la seconde guerre mondiale. Les esprits sont trop occupés par des cauchemars du passés pour pouvoir nommer et régler les problèmes du temps présent.
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Et cette irrationalité larvée n’est pas étrangère à notre situation.