Point de vue. (Pour Monsieur Caudron)
Et si l’on avait tout simplement le président que l’on mérite ? Le Français moyen qui fait partie de la masse silencieuse vote pour le plus malin en se persuadant d’être ainsi mieux défendu.
Cette France qui ne s’exprime pas est manipulée par la peur, ce qui fait qu’elle n’intègre que ce qui touche à la répression en pensant que sa sécurité pourrait s’améliorer. Or, c’est le contraire qui se produit : on entretient cette insécurité parce qu’elle est un argument électoral.
Cette manipulation est particulièrement machiavélique et a séduit aussi bon nombre de socialistes soucieux d’augmenter leur score aux élections. Ces politiques qui tablent sur la peur du changement pour se faire élire n’ont pas plus de personnalité que ceux qui les élisent.
Il s’élève quelques voix en dehors du monde politique pour dénoncer cette gestion désastreuse, mais le levier de commandes reste dans les mêmes mains.
Sans une métamorphose radicale, la France va continuer de suivre la pente d’un pays en voie de sous-développement. Le problème, c’est que ce ne sont plus les électeurs réalistes qui l’emportent car ils restent une minorité.
Comme disait Coluche : la dictature, c’est : ferme ta gueule ! Et la démocratie, c’est : cause toujours !
La division pour régner consiste en une confusion entretenue qui profite aux plus nantis et les médias, entre ces nantis et les plus démunis, font leur beurre par l’entretien de ce naufrage culturel. Il y a trop d’intérêts à la décadence et pas assez au rétablissement de notre société.
Pour vendre ou gagner les élections, il faut brosser dans le sens du poil et basta pour les valeurs régulatrices d’un libéralisme économique qui pourraient être les nôtres, ce libéralisme ne servant que les plus égoïstes non soucieux du bien commun.
La France va-t-elle mériter un meilleur gouvernement ? Rien n’est moins sûr !
Il n’y a pas de sauveur, inutile d’en chercher un mais il y a peut-être une manière de s’impliquer dans une réflexion de changement de société et dans sa mise en pratique.
Il y a là une inertie à vaincre pour passer de l’esclavage du salariat à une implication dans tous les domaines de la gestion de nos vies. L’assistance, c’est fini, la pusillanimité, c’est fini ; il va falloir savoir pourquoi on se plante et y remédier.
La participation n’est pas une idée en l’air mais une condition sine qua non pour sortir de l’impasse, du désenchantement franco français.
Moralité, si les laissés pour compte, les chômeurs acceptent avec résignation leur sort, ils se feront écraser encore car le vecteur de notre société est dans ce sens.
Il n’y a pas de « damnés de la terre », je ne chanterai pas l’internationale, ni prônerai la lutte des classes mais la résistance, la revendication à s’immiscer dans tout ce qui concerne l’avenir en excluant le corporatisme, toutes les idées étroites.
J’aimerais voir toute la France faire une journée de grève pour une cause généreuse : qu’ils n’y ait plus de personnes à la rue. Ah ! Mais je rêve !
Nous avons le potentiel pour réagir à cet argument de la mondialisation qui voudrait que l’on fonce tête baissée dans le libéralisme économique sans limites.
On peut vendre des centrales nucléaires ou des armes mais nous avons un meilleur rôle à jouer : vivre selon des alternatives contre le fatalisme d’une mondialisation qui inspire plus la « struggle for life » que des lendemains qui chantent.
La France ne croirait-elle plus à la France des idées et des droits de l’homme ?
Et si l’on avait tout simplement le président que l’on mérite. Mais lequel ?
03/01 15:55 - poetiste
Point de vue. (Pour Monsieur Caudron) Et si l’on avait tout simplement le président que (...)
31/12 20:37 - Jean-Michel CAUDRON
31/12 12:48 - Jean-Michel CAUDRON
31/12 12:45 - juluch
Bonjour à vous Mr Caudron. Vous avez l’age de ma mère qui est née en 1930... Donc vous (...)
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