• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Hermes

sur De l'abolition du salariat


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Hermes Hermes 7 avril 2011 17:10

Bonjour,

la paix et une société non-violente est une des plus hautes aspiration de chaque être humain. Pour l’obtenir il est nécessaire de canaliser l’énergie vitale de lutte pour la survie qui est inscrite dans notre être (génétiquement peut-être même) comme un combat nécessaire contre l’adversité. Et le combattant en nous cherche un ennemi... que se chargent de nommer nos médias.

Ce combattant nous gène, car il aime trouver un ennemi. Mais il ne faut surtout pas l’étouffer, car une expression équilibrée de son énergie participe de notre bien être psychologique : les sociétés ne sont jamais plus solidaires qu’en période de reconstruction dans un combat positif, et elles deviennent auto-destructrices et décadentes après une surabondance de richesses.

Le problème essentiel, c’est comment faire en sorte que cette énergie s’exprime positivement sans qu’il soit nécessaire de passer par des phases de destruction ou d’oppression qui la restimulent.

L’éducation est une piste.

Mais éduquer, c’est souvent briser l’élan de l’énergie vitale, casser psychologiquement, et celà produit à terme des monstruosités (régimes totalitaires,..., durs ou doux,). L’éducation-dressage souhaitée par certains ne peut pas être une solution viable, car l’élan vers la liberté est inscrit au fond de nous, nous le savons. Il est nécessaire de repenser le concept d’éducation et d’y intégrer l’élan de liberté.

Cet élan de liberté nous l’avons car nous avons le pressentiment intime d’avoir la capacité de dépasser la prison psychologique qui nous enferme dans une vie programmée entre la naissance et la mort.

Notre mort est inéluctable et imprévisible. Il y a urgence au l’éveil à soi-même dans le présent. maintenant. Le réaliser est le premier pas sur le chemin d’une liberté. Puis c’est un combat quotidien contre l’endormissement et le rêve. Dans ce domaine la lutte est indispensable mais il n’y a pas d’autre ennemi que soi-même, notre attirance vers l’illusion d’un bien-être durable dans une position souhaitable (ou une utopie réalisable). Toutefois, toute violence à soi-même est une erreur, ce qui rend la lutte paradoxale. On se rend aussi vite compte que toute violence à autrui est une violence à soi-même. Dans ce combat le lâcher prise donne l’avantage. Le champ de bataille de la conscience est donc un terrain miné, et il est nécessaire d’y être un guerrier impeccable.

Le développement de la conscience pourrait effectivement être un chemin vers la paix. Mené correctement, il permet une canalisation vers la réalisation de soi-même de l’attitude du combattant vital qui ne demande qu’à s’exprimer (si l’« éducation » ne l’a pas cassée).

Toutefois, peut-on pour autant l’imposer à autrui  ? Il importe avant tout de laisser son impatience au vestiaire, car aucune violence ne produira d’avancée durable. L’histoire est perpétuelle oscillation entre des options qui s’opposent.

Tout au plus on peut essayer d’incarner cette attitude de combattant, la proposer éventuellement. Le bien-être qui en résulte est contagieux et les actes qui en émanent sont tranquilles et apaisants, et les gens heureux ne sont pas dans les livres d’histoire.

Bonne fin de journée.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès