Je crois que je suis pourtant clair. Je ’ai pas d’enfants moi-même et n’en veux pas. Mais les hommes ne se regardent pas en face et n’en sont absolument pas capables. Si nous avons les moyens techniques d’être 100 milliards, alors nous serons 100 miliards.
Quelqu’un aurait dit, il y a 1000 ans, que la population mondiale serait de 6,5 milliards d’humains, les gens auraient réagi comme toi : impossible, avec les guerres, les famines, les maladies, et il faudrait vraiment que l’homme soit imbécile pour être si nombreux.
Qui de l’amérindien ou de l’européen était le plus fou, le plus barbare. Bien sûr, nous les avons plus ou moins exterminés (ou obligés les survivants à s’adapter à notre mode de vie) alors c’est nous qui avons raison : c’était eux les barbares. Maintenant que nous souhaitons que notre population se stabilise, nous croyons être dans le vrai et les barbares sont ceux qui se reproduisent sans compter. Mais nous serons cette fois dans le faux, comme les améridiens. Car ce sont toujours ceux qui sont en plus grand nombre qui se donnent raison au final (la loi du plus fort est toujours la meilleure). Quant à l’avantage technologique, il est toujours, avec le temps, du côté de ceux qui sont plus nombreux, c’est simplement mathématique.
Donc si l’homme, dominé comme tous les animaux par sa fonction de reproduction, a les moyens techniques d’être 100 milliards sur cette pauvre Terre, il le sera, malgré ceux qui ne voudront pas (et qui seront exterminés ou dilués). Les hommes de demain supporteront la surpopulation comme nous supportons d’être 6,5 milliards aujourd’hui. Mais ce sera sans mes descendants... Et ce n’est pas un amérindien qui me contredirait. Quand on naît dans un monde qui contient déjà 2 milliards d’habitants, on peut mourir dans un monde qui en contient 8 milliards, ça paraît supportable. Quand on naîtra dans un monde de 20 milliards d’habitants, cela paraîtra supportable de mourir dans un monde de 80 milliards d’habitants.
Effectivement, il y aura des à-coups mais la tendance est là : ceux qui prennent conscience seront dilués dans la masse des inconscients, toujours plus nombreux et toujours dans le vrai par leur supériorité numérique.