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Accueil du site > Tribune Libre > Crise systémique : Un scénario à la 1816 ?

Crise systémique : Un scénario à la 1816 ?

1816 fut une année sans été pour l'Europe et une grande partie de l'hémisphère nord. L'éruption du Tambora a provoqué un hiver volcanique qui a généré la plus grande crise de subsistance dans le monde occidental. De nombreux analystes, comme le cabinet Balfour et Associates, pensent que le pic pétrolier srea suivi d'une période de chaos assez semblable dans ses conséquences mais bien plus durable.

Quoi qu'en disent les dirigeants politiques, il ne fait plus de doute aux yeux des economistes et des géologues que le modèle productivisme est condamné à disparaître.

Il souffre en effet d'un défaut structurel impossible à pallier :

Une croissance constante requière une quantité exponentielle de matière première pour perdurer dans le temps.

Malheureusement, les ressources de notre planète sont limitées.

Le pic pétrolier est dépassé et les pics des autres minerais qui vont bientôt se produire,

L’offre ne suffit plus à satisfaire la demande entrainant la hausse des matières premières et une inflation irrepréssible qui va sonner le glas de l’économie productiviste telle que nous la connaissons.

L'ensemble des moyens de production, et singulièrement l'agroalimentaire dépendent de la disponibilité de pétrole à un prix abordable pour continuer à produire les alments et les biens que nous consommmons jour après jour.

Dans un premier temps, le pétrole sera suffisant pour maintenir le niveau de production actuel au prix d'une inflation gallopante.

Mais bientot les ressources naturelles devront être rationnées par les autorités pour qu'elle aiellent prioritairement aux besoins vitaux.

Seuls ceux qui ont le plus de pouvoir (parmi les gens comme parmi les pays) pourront s'offrir le luxe de l'abondance que nous connaissons tous aujourd'hui.

En bas de l'echelle les plus démunis n'auront pas de quoi se payer le minimum vital, que l'hyperflation va mettre hors de portée de leur moyens financiers.

Une telle situation n'est pas inédite en occident.

Elle s'est déjà produite en 1816. C'est ce que les historiens appellent "L'année sans été".

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ann%C3...

En 1815, un volcan d’Indonésie, le Tambora, a explosé, projetant dans la stratosphère de telles quantités que cendres qu’un « hiver nucléaire » avant la lettre s’est installé sur l’hémisphère nord :

L’été 1816 n’a tout simplement pas eu lieu.

L’hiver dura toute une année, avec de la neige en juin à Quebec, des lacs gelés en plein mo d'Aout en Pensylvanie, des précipitations diluviennes en Chine, un ciel de plomb sur toute l'Europe comme en témoignent les tableaux de Turner. Il neiga toute l'année en Italie, une neige rousse, chargé de cendres volcaniques.

Là où l'on parvint à planter malgré le gel, la majeur partie des récoltes furent  perdues, entrainant une crise alimentaire généralisée.

Le prix des denrées alimentaire flamba au point que seuls les riches pouvaient acheter de quoi se nourrir.

Devant cette inflation, les magasins furent pillés avec parfois la participation des forces de l’ordre.

Des émeutes éclatèrent en Grande-Bretagne et en France, malgré l'importation massive de denrées produites dans les pays épargnés par bateau.

C'est en Suisse que la violence fut la pire, où la famine fit deux cent mille morts et força le gouvernement à déclarer l'état d'urgence.

Les état tentèrent de contrôler les prix ce qui aboutit a d’avantage de famine car les magasins se vidèrent.

Voici ce que le maire de Wuttemberg, David Friedrich Lederer, écrivait peu après : 

"L'inflation et la faim furent tels que la majorité des gens en est réduite bouillir des escargots et des mauvaises herbes qu’on appelle « oreilles de porc »  pour  se nourrir et permettre à leurs enfants de survivre.  Mais par ce régime ils s'affaiblirent au point de ne plus pouvoir travailler, ni même marcher. La disette faisait enfler pieds et têtes.  Si la famine avait perduré il y avait grand danger que  que la plupart de la population ne périsse et qu’une épidémie généralisée en résulte.  

Dieu merci, cela ne s’est pas produit et la plupart des habitants s’est progressivement rétablie,
retrouvant lentement la santé.

Il me faut ici remarquer que Dieu a pris soin que, dans les années qui suivirent de nous pouvoir avec les  meilleures récoltes et que les denrées saines de toutes sortes soient produites en quantité suffisante et ce faisant Il a aidé l'humanité se rétablir.

Cependant il faut aussi remarquer que le prix des produits est demeuré élevé, de sorte que le peuple doive encore se montrer économe, et ne puisse point trop se laisser aller à des excès.  Si bien que, progressivement, chacun a retrouvé son intégrité physique, sa force et est demeuré en bonne santé.
La population était dans ce temps de 1600 âmes."

La situation de l'Occident est certe différente aujourd'hui et la brutalité de la crise alimentaire de 1816 n'est pas comparable avec le rythme d'évolutionde la notre.

Cependant le défaut de ressources vitale (soleil et température) quieu lieu à cette époque ne dura qu'un an avant un retour à la normale.

Le défaut de ressources qu'impique la crise du pic pétrolier est irreversible.

Progressivement nous en subiront des conséquences de plus en plus opressantes et les phases vécues par la société de 1816 finiront par se présenter d'abord aux plus démunis puis à un nombre croissant de la population.

C'est du moins ce que prévoient certains experts :

Nous sommes dans la première partie de ce phénomène : L'inflation.

De plus notre crise concerne un monde bien plus industralisé et urbanisé que celui du debut du XIXe siecle.

Une part importante de la population tire sa subsistance de l'activité industrielle et commerciale alors que la paysannerie a presque disparu de la structure sociale.

Les urbains dépendent uniquement de leur revenu pour nourrir leur famille, se chauffer se loger. Les effets d'une crise inflationniste ou monétaire les laisseraient extremement dépourvus.

Des aides de l'état ne pourront pas pallier à cette situation, les états etant déjà surendettés.

Il est donc assez vaissemblable qu'à un certain moment la conjoncture de l'inflation et du chomage générera des emeutes et des révoltes.

Les USA, qui sont depuis 10 ans sous le régime de l'etat d'urgence, semblent s'etre préparées à de telles aventualités en se dotant de moyens de repression sans précédant dans leur histoire (FEMA, Continuity Of Government, et implication de l'armée dans le maintien de l'ordre.)


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28 réactions à cet article    


  • Abou Antoun Abou Antoun 30 avril 2011 14:40

    Votre graphique fait apparaitre une croissance linéaire de la population humaine. Tout le monde sait qu’elle est exponentielle.
    En l’état actuel les décès en masse des baby-boomers programmés pour les années à venir sur votre graphique ne compensent pas la fertilité actuelle des pays africains.
    Je vois donc une situation pire que celle qui est annoncée.


    • rastapopulo rastapopulo 30 avril 2011 22:32

      C’est vrai qu’un africain consomme autant de pétrole qu’un babyboomer !



    • heliogabale boug14 1er mai 2011 14:27

      La croissance démographique mondiale a ralenti depuis les années 1990 : il a fallu 12 ans pour passer de 5 à 6 milliards d’habitants (+20 %) et 12 autres années pour passer de 6 à 7 milliards (+16,6%). Si la tendance se poursuit, la population mondiale atteindra 9 milliards en 2050 et va stagner autour de ce chiffre...pour autant les projections démographiques doivent être prises avec beaucoup de précaution...


    • heliogabale boug14 1er mai 2011 14:30

      7 milliards d’habitants pour fin 2011 ou même 2012.


    • Abou Antoun Abou Antoun 1er mai 2011 14:52

      @boug14
      Votre intervention précise que même si la croissance reste exponentielle, la raison de cette progression géométrique décroit, ce qui est vrai.
      Il y a polémique sur le niveau actuel de la population et sur les projections futures, mais ce n’est pas très important.
      Ce que je veux dire c’est que :
      Quel qu’il soit exactement aujourd’hui, ce niveau (entre 6700000000 et 7000000000) est déjà trop élevé, et que dans tous les cas de figure on prévoit un accroissement.
      L’épuisement des ressources (pics de Hubbert) est calculé sur la base de la production industrielle actuelle, que certains veulent augmenter avec la sacro-sainte ’croissance’.
      Toutes les projections mènent à la catastrophe et on le sait depuis au moins 40 ans (apport Meaddows).
      Sauver l’humanité veut dire entrer immédiatement en décroissance de la manière la moins douloureuse possible, décroissance démographique d’abord.


    • Aldous Romios 2 mai 2011 10:43

      Ce n’est pas « mon » graphique mais une reproduction destinée à la vulgarisation de la prospective faite par Balfour & Associates, un bureau d’études canadien.

      Sur une échelle logarithmique une croissance exponentielle peut etre représentée par un droite. L’ échelle utilisée pour chaque courbe n’est pas spécifiée.

      Mais comme vous le dites cela ne fait que renforcer le problème.


    • Galopin 30 avril 2011 15:46

      Qu’est ce que viens faire Dieu dans cette article ?


      • perlseb 30 avril 2011 18:54

        Rien du tout, c’est le maire de Wuttemberg qui était croyant, c’est tout. La phrase est dans les longs guillemets (elle n’est pas de l’auteur, juste reprise). Mais à ce pauvre maire, on aurait tout aussi pu répondre que c’est dieu qui avait fait exploser le volcan... Dieu, le diable, on s’en fout, on est bien d’accord.


      • Aldous Romios 2 mai 2011 12:04

        L’analyse statistique (informatisée) des mots employés dans les écrits s’est d’ailleurs penchée sur ce phénomène : Autrefois omniprésent dans les écrits, Dieu, a progressivement disparu de la prose occidentale au XIXe siècle montrant l’évolution des us et la perte d’influence de la religion sur le quotidien.

        Dans un texte contemporain occidental il est incongru de faire référence à Dieu pour parler de la destinée, mais ce n’est pas le cas de toutes les cultures.

        Les représentants de nombreux pays musulmans se font d’ailleurs un malin plaisir de passer un bon moment à remercier Dieu, (loué soit son nom, bénies soient ses pantoufles etc.) pendant de longues minutes au micro avant d’entrer dans le vif du sujet lors de leurs discours à la tribune des nations unies.

        Vous avez dit « ostentatoire » ?


      • mister dust mister dust 30 avril 2011 16:05

        dieu ?, parait que c’est le boss. parait même que tout passe par lui, même ta face :=)

        alors respect steup ....


        • Ariane Walter Ariane Walter 30 avril 2011 16:28

          J’avais vu un super reportage là-dessus et j’avais aimé le lien qu’ils faisainet avec 1789 et sa famine, liée à ces évènements.

          prenons-le aussi dans ce sens...
          révolution...


          • zadig 30 avril 2011 17:45

            Bonjour,

            Merci pour cet article.
            Nous allons vers des jours sombres.
            Je suis d’un naturel optimiste, mais ces signaux deviennent
            bien insistants.

            Aujourd’hui c’est pire qu’hier.
            Mais moins que demain.
            Tiens c’est bizarre, j’ai déjà entendu cela

            Cordialement


            • Abou Antoun Abou Antoun 1er mai 2011 12:41

              Aujourd’hui c’est pire qu’hier.
              Mais moins que demain.

              Au Québec on aurait dit sans hésitation
              ’Mais moins pire que demain.’
              En France la question est en discussion :
              http://www.forum.exionnaire.com/grammaire-3330-c-est-correct-de-dire-moins-pire
              Sur le fond, Zadig, je suis hélas de votre avis.


            • bivipi 30 avril 2011 19:25

              La courbe de Balfour & Associates me semble être de la fumisterie. D’abord, le texte en Anglais sur la gauche est plein de fautes d’orthographe. Ensuite, avancer que l’Arabie Saoudite va manquer de pétrole en 2020 est comique.

              Cet article comme beaucoup d’articles du genre part du postulat que l’offre n’arrive plus à satisfaire la demande. C’est bien sûr faux. Prenons par exemple le gaz qui en 2011 assure environ 25% des besoins énergétiques de la planète. Les seules réserves prouvées représentent plus de 60 années de consommation au niveau actuel. Plus généralement, les estimations des ressources récupérables à long terme représentent plus de 300 années de consommation. C’est 13 fois la consommation totale de gaz depuis 1900 à ce jour. Autant dire que la pénurie de gaz n’est pas pour demain même si la part du gaz augmente avec le temps.

              Qui plus est, c’est sans compter sur le génie humain


              • Aldous Romios 2 mai 2011 11:21

                Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. Kenneth Boulding


                Source : Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. | Blog Dicocitations - dico des citations

                Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. Kenneth Boulding


                Source : Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. | Blog Dicocitations - dico des citations

                Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. Kenneth Boulding


                Source : Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. | Blog Dicocitations - dico des citations

                « Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soi un fou soit un économiste » a dit Kenneth Boulding, et il savait de quoi il parlait : il était lui même économiste.

                Mais il a compris que les modèles mathématiques qui ne prennent pas en compte les capacités finies de la planète sont fondamentalement viciées.

                La croissance perpétuelle n’est possible que dans un monde infini, ce que n’est pas notre planète et implique une consommation exponentielle de matières premières.

                Il y aura donc fatalement un moment où l’offre ne suffira pas à la demande. Vous le reconnaissez implicitement en disant que la réserve de gaz est limitée.

                Le débat ne porte donc pas sur la probabilité de cet événement mais sur sa date de survenue.

                Il n’a rien à voir avec la date d’épuisement des réserves d’hydrocarbures.

                ce qui est en cause c’est le débit auquel on peut les extraire pour satisfaire la demande mondiale et quel impact ça a sur la biosphère.

                Le Gaz, que vous présentez comme la panacée des 3 prochains siècles était il y a peu brulé dans des torchères comme un déchet.

                Il passe aujourd’hui du rang de détritus à celui de sauveur.

                On peut difficilement parler de génie humain !

                Le libre marché n’a ni coeur ni cerveau.
                Rien ne l’empêche d’hypothéquer nos descendants si cela génère des profits immédiats.
                Il n’est capable d’aucune anticipation et ce n’est que le principe de réalité qui viendra limiter sa voracité.

                C’est donc la nécessite qui nous fera revenir à la raison et non le génie humain.


              • perlseb 30 avril 2011 19:28

                Merci beaucoup pour cet article. Je relève une petite erreur, le tableau de William Turner que vous avez joint s’appelle « Pêcheurs en mer » et date de 1796, il n’a donc pas pu être inspiré par l’éruption de 1815 pour ce tableau. C’est son tableau « Didon construisant Carthage ou l’ascension de l’Empire carthaginois » qui semble avoir été inspiré par l’éruption (datant également de 1815).

                Cette éruption du Tambora gagnerait à être connue puisque c’est tout simplement la plus importante éruption volcanique de l’histoire (on connait plus le Vésuve ou le Krakatoa, pourtant bien moins importante).

                Nous ne sommes absolument pas à l’abri d’une telle éruption de nos jours. Et je serais curieux de savoir comment on réussirait à nourrir bientôt 7 milliards d’humains avec un été glacial. L’homme est parfaitement inconscient de s’être reproduit à ce point, il n’est pas plus intelligent qu’une bactérie (croissance exponentielle), sa croissance montre à quel point les lois naturelles le dominent comme elles dominent n’importe quel animal (reproduction).

                Je crois que la croissance de la population humaine de façon exponentielle n’est pas prête de s’arrêter, lorsque la nourriture synthétique viendra remplacer les aliments biologiques, nous pourrons être 100 milliards. Et il arrivera ce qui est arrivé aux Amérindiens pour les pays qui auront cru pouvoir choisir d’arrêter leur croissance exponentielle (extermination / dilution). Dommage de se reproduire sans réfléchir et de détruire à coup sûr notre qualité de vie.


                • Kessonfait ? 30 avril 2011 21:24

                   J’aimerais savoir si tu te considères comme quelqu’un de pessimiste et de soumis volontaire ?
                   - comment la population pourrait elle encore augmenter si le systeme économique mondial nous précipite dans un conflit mondial ? Un système qui met en concurrence toutes les populations ne peut-il pas avoir une influence sur l’augmentation de la population ? Lorsqu’un pays se développe le nombre d’enfant par femme tend à diminuer : étant donné le niveau de vie dans le monde ne devrions nous pas dire que le monde n’est pas surpeuplé mais sous développé ? 
                   - te considères-tu comme un animal assoiffé de reproduction ? Si non devons nous mettre tout le monde dans le même panier ?


                • perlseb 30 avril 2011 22:46

                  Je crois que je suis pourtant clair. Je ’ai pas d’enfants moi-même et n’en veux pas. Mais les hommes ne se regardent pas en face et n’en sont absolument pas capables. Si nous avons les moyens techniques d’être 100 milliards, alors nous serons 100 miliards.

                  Quelqu’un aurait dit, il y a 1000 ans, que la population mondiale serait de 6,5 milliards d’humains, les gens auraient réagi comme toi : impossible, avec les guerres, les famines, les maladies, et il faudrait vraiment que l’homme soit imbécile pour être si nombreux.

                  Qui de l’amérindien ou de l’européen était le plus fou, le plus barbare. Bien sûr, nous les avons plus ou moins exterminés (ou obligés les survivants à s’adapter à notre mode de vie) alors c’est nous qui avons raison : c’était eux les barbares. Maintenant que nous souhaitons que notre population se stabilise, nous croyons être dans le vrai et les barbares sont ceux qui se reproduisent sans compter. Mais nous serons cette fois dans le faux, comme les améridiens. Car ce sont toujours ceux qui sont en plus grand nombre qui se donnent raison au final (la loi du plus fort est toujours la meilleure). Quant à l’avantage technologique, il est toujours, avec le temps, du côté de ceux qui sont plus nombreux, c’est simplement mathématique.

                  Donc si l’homme, dominé comme tous les animaux par sa fonction de reproduction, a les moyens techniques d’être 100 milliards sur cette pauvre Terre, il le sera, malgré ceux qui ne voudront pas (et qui seront exterminés ou dilués). Les hommes de demain supporteront la surpopulation comme nous supportons d’être 6,5 milliards aujourd’hui. Mais ce sera sans mes descendants... Et ce n’est pas un amérindien qui me contredirait. Quand on naît dans un monde qui contient déjà 2 milliards d’habitants, on peut mourir dans un monde qui en contient 8 milliards, ça paraît supportable. Quand on naîtra dans un monde de 20 milliards d’habitants, cela paraîtra supportable de mourir dans un monde de 80 milliards d’habitants.

                  Effectivement, il y aura des à-coups mais la tendance est là : ceux qui prennent conscience seront dilués dans la masse des inconscients, toujours plus nombreux et toujours dans le vrai par leur supériorité numérique.


                • Abou Antoun Abou Antoun 1er mai 2011 12:36

                  @perlseb
                  Excellentes interventions, sur un article de bonne qualité.
                  Je plussoie tout ça.


                • Roosevelt_vs_Keynes 5 mai 2011 15:56

                  @ perlseb

                  « Donc si l’homme, dominé comme tous les animaux par sa fonction de reproduction, »

                  Si l’homme ne pouvait découvrir des principes physiques universels et les mettre en application pour le développement de l’homme et de la nature, nous ne serions pas plus d’une 10aine de millions sur Terre.

                  Il se trouve que nous sommes 6 milliards. Certains hommes ont donc permis, par leurs découvertes, à l’humanité de s’affranchir des conditions fournies par la biosphère.

                  En admettant le fait accompli actuel, qui veut que la majorité de la population ne soit pas en état de faire de telles découvertes parce qu’elle a été rendu trop bête, on peut donc faire l’hypothèse que l’inverse pourrait être vrai : la majorité de la population du monde pourrait être des découvreurs, des artistes, des savants...

                  Partant de là, il nous revient de découvrir dans quel contexte culturel ont baigné ces hommes et femmes qui ont pu faire des découvertes qui ont transformé le monde. Une fois cela compris, on peut imaginer possible de redévelopper un tel contexte culturel, voire l’améliorer.

                  Cela implique évidemment de ne pas s’attendre à voir des résultats de notre vivant, tout comme les découvertes faites par des hommes aujourd’hui décédés sont toutefois entre nos mains aujourd’hui : c’est la part immortelle de l’homme.

                  Partant de là, et sachant que les déchéances culturelles des derniers empires (Babylone, Rome et Venise) ont mené à des génocides, on peut émettre l’hypothèse, que ce soit notre plus haute responsabilité que de faire en sorte de redécouvrir les idées qui ont permis de créer l’environnement culturel qui a permis des époques de prospérité (pas seulement physique) telles que la Renaissance.

                  Et à ceux qui disent « impossible », je les renvoie aux propos tenus par une députée islandaise, lors de la victoire remportée le 9 avril dernier par le peuple islandais contre ce qu’ils n’hésitent plus à dénommer « l’empire britannique ».


                • BA 30 avril 2011 20:51

                  Une info qui en dit très long sur THE BIG problème :

                   

                  Coupes budgétaires : les USA vont cesser de publier des données sur l’énergie.

                   

                  L’agence gouvernementale américaine d’information sur l’énergie (EIA), touchée par d’importantes réductions budgétaires, a annoncé jeudi qu’elle renonçait à la compilation d’un certain nombre de statistiques, notamment sur le marché des hydrocarbures.

                   

                  Le budget prévu de cette administration, qui dépend du département de l’Energie, est de 95,4 millions de dollars pour 2011, soit 14% de moins que l’année précédente.

                   

                  Cette diminution va imposer des réductions drastiques dans les activités de statistiques, d’analyse et de prévisions, a expliqué l’administrateur de l’agence, Richard Newell, dans un communiqué.

                   

                  Les coupes retenues comportent des éléments très surveillés des marchés de l’énergie : le rapport annuel sur les réserves prouvées de pétrole et gaz naturel dans le sous-sol américain est annulé, et surtout la mise à jour des statistiques internationales, une base de données extrêmement riche sur la consommation, production, réserves, exportations des différents pays de la planète, est supprimée.

                   

                  La préparation de l’édition 2012 du rapport annuel de l’EIA sur les perspectives annuelles du marché de l’énergie est tout simplement interrompue.

                   

                  Le gouvernement américain va aussi réduire ses mesures des exportations et importations américaines d’électricité, arrêter de recueillir des données sur les systèmes de chauffage solaire et géothermique et suspendre ses travaux sur l’efficacité énergétique des bâtiments (hors habitations).

                   

                  Côté analyse, les experts de l’EIA vont lever le pied sur leurs recherches portant sur les liens entre les données fondamentales des marchés énergétiques physiques (offre et demande) et les échanges sur les marchés financiers.

                   

                  Ces changements sont sans aucun doute douloureux, a reconnu l’agence, qui va chercher à minimiser les répercussions de ces coupes à un moment où l’intérêt des pouvoirs publics comme du public pour les questions énergétiques est élevé.

                   

                  L’envolée des prix des carburants, de près de 30% depuis le début de l’année aux Etats-Unis, a poussé le président Barack Obama à hausser le ton ces dernières semaines contre les spéculateurs et l’industrie. Il a demandé mardi au Congrès de supprimer les subventions aux compagnies pétrolières.

                   

                  Le débat énergétique a été par ailleurs bouleversé dans le pays par la marée noire en avril 2010 dans le golfe du Mexique après l’explosion d’une plateforme pétrolière, par le développement spectaculaire du gaz de schiste, qui a permis d’accéder à de nouvelles ressources grâce à de nouvelles techniques d’extraction, ou encore par la crise nucléaire au Japon.

                   

                  En outre, l’EIA a prévenu qu’elle annulait l’augmentation des ressources allouées à l’amélioration de la qualité de ses statistiques pétrolières, accusées régulièrement de manquer de fiabilité en raison d’un matériel vétuste et de méthodes dépassées.

                   

                  Le Wall Street Journal avait fait état en mars 2010 de documents internes du département de l’Energie critiquant notamment les chiffres hebdomadaires sur les stocks pétroliers américains. Ces statistiques, très suivies par les marchés, sont épargnées par la baisse du budget.


                  http://www.planete-energies.com/fr/les-breves-de-l-afp-200156.html&r=900000&a=110428184316.atzk57we


                  • LE CHAT LE CHAT 30 avril 2011 22:52

                    le volcan laki en 1783 a lui aussi été la cause de famines épouvantables en Europe !
                    mais ce n’est rien par rapport à ce que donneraient des explosions de supervolcans au Yellowstone ou le Toba en Indonésie .
                    Une crise économique est dérisoire en comparaison ...............


                    • Roosevelt_vs_Keynes 1er mai 2011 19:38

                      Je relève une erreur axiomatique dans votre raisonnement :

                      "Une croissance constante requière une quantité exponentielle de matière première pour perdurer dans le temps.

                      Malheureusement, les ressources de notre planète sont limitées."

                      Si l’homme était un animal - à savoir incapable de découvrir et d’appliquer les lois physiques de l’univers - nous ne serions pas plus de quelques millions sur Terre. Or nous sommes 6 milliards : les ressources ne sont donc relativement limitées qu’au potentiel créatif qu’une culture permet aux hommes de développer.

                      Je vous renvoie à la déclaration récente de Jean Robieux, le père de la fusion thermonucléaire contrôlée par laser.

                      Tout cela n’étant possible que si l’on requalifie la monnaie en crédit, et qu’on ferme Wall Street, ce qui est en passe d’être fait.


                      • Aldous Romios 2 mai 2011 11:30

                        Il faut remettre mon raisonnement dans son contexte : Nous vivons dans la civilisation de l’industrie productiviste.

                        Dans un tel monde une croissance constante requière une quantité exponentielle de matière première pour perdurer dans le temps.

                        Évidemment on peut imaginer un type de civilisation et changer la notre. Mais nous ne le faisons pas.
                        La production d’énergie par fusion thermonucléaire n’est pas encore maitrisée et le FMI n’a pas encore été détroné.


                      • Roosevelt_vs_Keynes 2 mai 2011 17:13

                        « Il faut remettre mon raisonnement dans son contexte : Nous vivons dans la civilisation de l’industrie productiviste. »

                        Nous vivions dans une civilisation productiviste (équipement du territoire, TGV, hôpitaux, routes, etc.) depuis les années 1945 (date de la séparation des activités bancaires / émission de crédit productif public) jusque dans les années 1970.

                        Depuis 1971, nous vivons dans une civilisation consumériste : l’objectif n’est plus de construire et développer l’intérieur des territoires nationaux, européens, eurasiatiques et au-delà, mais de consommer pour faire croitre un thermomètre créé ad-hoc : le PIB.

                        « Dans un tel monde une croissance constante requière une quantité exponentielle de matière première pour perdurer dans le temps. »

                        Faux : de la combustion du bois à la fusion nucléaire, à mesure que la densité énergétique augmente, la quantité de combustible nécessaire pour produire la même quantité d’énergie diminue.

                        « Évidemment on peut imaginer un type de civilisation et changer la notre. Mais nous ne le faisons pas. »

                        Parlez pour vous :)

                        « La production d’énergie par fusion thermonucléaire n’est pas encore maitrisée et le FMI n’a pas encore été détroné. »

                        « Pas encore », en effet...


                      • Aldous Romios 3 mai 2011 11:56

                        Faux : de la combustion du bois à la fusion nucléaire, à mesure que la densité énergétique augmente, la quantité de combustible nécessaire pour produire la même quantité d’énergie diminue.

                        Inexact : le gaz a un rendement volumique moindre que le pétrole et il est présenté comme son successeur.

                        C’est un faux débat et c’est d’ailleurs pour l’éviter qu’on a inventé le cheval vapeur, le cheval fiscal, la tonne équivalent pétrole...

                        Aussi le rendement du carburant ne change rien à mon postulat : Une croissance continue de la production requière une quantité d’énergie exponentielle et donc un épuisement exponentiel des ressources.

                        Si vous voulez faire un comparaison honète des différentes sources alors il faut aussi comparer l’impact sur l’environnement du crottin de cheval, de la suie de charbon, des gaz a effet de serre et des déchets nucléaires.

                        Par ailleurs je vous signale que pour obtenir 1 kg d’uranium exploitable dans un réacteur il faut remuer une montagne de minerais.

                        Pour finir, la société de consommation est un tropisme occidental. Du point de vue mondial on continue à demeurer dans une société productiviste.

                        Les biens de consommation il faut bien les produire avant de les vendre !


                      • Roosevelt_vs_Keynes 5 mai 2011 15:24

                        "C’est un faux débat et c’est d’ailleurs pour l’éviter qu’on a inventé le cheval vapeur, le cheval fiscal, la tonne équivalent pétrole..."

                        OK, alors considérez les deux phrases ci-dessous :

                        "tant d’éoliennes, tant de panneaux solaires, tant de litres de pétrole, tant de tonnes de bois peuvent produire autant de watts qu’une centrale nucléaire" VRAI

                        "combien faut-il d’éoliennes, de litres de pétrole, de panneaux solaires ou de tonnes de bois pour produire du technecium 99, de l’iode 123 ou de l’iode 131, qui sont les 3 radionucléides utilisés pour réaliser une scintigraphie thyroïdienne ?"

                        La comparaison des moyens de production d’énergie n’est pas un faux débat, c’est plutôt un débat auquel on a enlevé la substantifique moelle qui peut se résumer à la question suivante : "que permet de réaliser dans l’univers physique un processus x que ne permet pas de réaliser un processus y ?« 

                         »Aussi le rendement du carburant ne change rien à mon postulat : Une croissance continue de la production requière une quantité d’énergie exponentielle et donc un épuisement exponentiel des ressources."

                        Vous ne prenez donc pas en compte le fait que l’homme soit capable de découvrir des principes physiques nouveaux qui remettent successivement en cause les niveaux de développements relatifs atteints grâce à l’application technologique de ces découvertes.

                        Exemple très concret : grâce à l’analyse multiparamétrique des précurseurs sismiques, il a été démontré au Congrès des géosciences de Vienne le mois dernier que le tremblement de terre de fukushima avait été prévu le 1er mars : 10 jours avant. Parmi ces précurseurs, il y a les satellites d’observation. Pour mettre ces satellites en orbite, les contrôler depuis la terre et exploiter les données recueillies pour, au final, sauver des milliers de vies humaines en évacuant les population avant un séisme, il faut avant tout concevoir qu’on puisse maîtriser depuis la Terre des objets situés dans l’univers. Guère concevable en 1816.

                        Que s’est passé produit dans l’univers entre 1816 et 2011 qui permette aujourd’hui de discuter de ces possibilités par ordinateur interposé ? Des découvertes ou, pour employer des grands mots, une meilleure maîtrise de l’univers par l’homme. Bien sûr, entre-temps, on a aussi pu fabriquer des bombes atomiques et abêtir les populations. C’est en ce sens que l’histoire de l’humanité est un combat entre deux idées irréductibles de l’homme : nous sommes capables de découvrir les lois physiques de l’univers et de les mettre en application pour le meilleur. C’est le feu prométhéen. Faire en sorte qu’on abandonne cette capacité par pessimisme et servitude volontaire, c’est ce à quoi s’affaire tous les empires : Babylone, Rome, Venise et aujourd’hui La City/Wall Street.


                      • Aldous Romios 2 mai 2011 11:24

                        Remarque très pertinente.

                        J’ai eu exactement la même analyse en apprenant l’info.

                        Les USA sont en train de casser un a un les thermomètres au lieu de combattre la fièvre.

                        Depuis 2006 le m3 (indicateur de la masse monétaire en $ dans le monde, n’est plus publié, alors que cette masse explose litéralement.

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