N’est-il pas moins cher d’avoir un monarque éclairé à la perfection, que d’éclairer tous les citoyens français ?
La pratique du suffrage universel, un métier ? Sachant que métier vient du latin ministerium, serions-nous donc tous ministres ? La république ne nous a-t-elle pas promis d« être tous Roi ? Trahison !
Vous avez une mauvaise définition de l’aristocratie, que vous confondez avec noblesse héréditaire.
L’Aristocratie, c’est le gouvernement du meilleur (par le grec áristos : « meilleur »).
Mais tout dépend de ce qui est défini comme le « meilleur ». Soit c’est le « plus riche », soit c’est le « surhomme » (au sens nietzschéen), soit c’est le plus à « l’écoute des autres ».
En fait, cela dépend de l’activité. Le meilleur boulanger n’est pas nécessairement le meilleur ingénieur.
Pour exercer le pouvoir politique, le meilleur est celui qui est le plus obéissant (selon l’étymologie d’obéir qui signifie »à l’écoute"), ceci afin d’éviter les personnalités tyranniques. C’est basé sur l’évangile de Luc :
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22.24
Il s’éleva aussi parmi les apôtres une contestation : lequel d’entre eux devait être estimé le plus grand ?
22.25
Jésus leur dit : Les rois des nations les maîtrisent, et ceux qui les dominent sont appelés bienfaiteurs.
22.26
Qu’il n’en soit pas de même pour vous. Mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert.
Il est bien évident que la France n’a aucun intérêt à promouvoir ni les tyrans, ni les enfants-rois, ni encore les plus mauvais. Pourquoi obliger des enfants qui ne le désirent pas à étudier ? Pour empêcher ceux qui le désirent de le faire dans de bonnes conditions ? Ce n’est pas cohérent.
Et comme cette obligation d’étude que vous prônez sème un tel désordre, vu que certains jeunes n’ont aucune envie d’étudier, il ne vous reste plus qu’à plaider pour l’autoritarisme du professorat...
L’autorité du maître vient que l’apprenant est intéressé par le savoir qu’il lui donne. Si l’élève en a rien à faire, il n’en aura donc pas, et il est donc vain de vouloir imposer cette autorité suprême. L’autorité ne se décrète pas, elle se constate...
En fait, chacun a ses temps, à mesure que sa vie passe. Les gens sont plus ou moins disposés à l’étude selon certaines périodes. Concentrer tout apprentissage dans la jeunesse est une erreur, les jeunes ayant parfois trop peu de maturité pour en comprendre le sens. Les jeunes qui font des grandes études sont ceux qui aiment apprendre (à 100% des statistiques), ceux auxquels a été transmis le goût de l’étude. D’autres ont le goût de l’argent, des filles et de la drogue... Que ceux qui ne considèrent pas pertinents les savoirs prodigués par l’école, ne la fréquente pas ! C’est aussi simple que cela.
L’offre d’instruction doit en fait se diversifier, car chacun a ses temps. Elle ne doit plus se concentrer exclusivement sur la jeunesse, ni forcer à l’excès sa partie qui refuse l’instruction (car cela la dégouttera durablement). Il s’agit de promouvoir d’un coté le goût de l’instruction, puis de bâtir des possibilités nouvelles à l’âge adulte.