Quand on s’attaque à la désinformation autour des OVNIs, on tombe souvent dans deux écueils : celui du conspirationisme amplifiant autour des histoires extraordinaires de contactés ou de soucoupes dans des hangars, destinées à discréditer le sujet et à le faire s’enliser ; et celui du conspirationisme pseudo-rationalisant, qui prétend que les services secrets et militaires (états-uniens en général, car il y a en sous-titres le présupposé bêta que les autres sont bons à rien) entretiennent la croyance aux soucoupes volantes et aux extra-terrestres.
Les deux sont répandus et entretenus par les services en question, afin de discréditer et de banaliser le phénomène. La meilleure désinformation est celle qui fonctionne en boucle, en s’auto-perpétuant. La justification qu’elle affecte en surface de se donner est elle-même de la désinformation : qu’elle est destinée à dissimuler la récupération d’une soucoupe d’outre-espace (et accessoirement les armes stupéfiantes que son examen a permies de réaliser) ; ou que son but est de dissimuler des expériences secrètes - ou, version plus extrême, de promouvoir un agenda de création de nouvelles croyances religieuses, voire une attaque alien sous faux drapeau.
Le présent article tombe dans le deuxième. En réalité, les autorités US (et d’ailleurs) ont toujours tout fait afin de discréditer l’existence des OVNIs et leur possible origine ET. C’est une politique qui a été suivie sans coup férir depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Ridiculiser les témoins, avancer des explications idiotes, mettre l’accent sur des canulars etc... Tous les documents disponibles, à tous niveaux de classification, vont dans le même sens. La question leur a manifestement donné des boutons, sans doute que la présence d’une intelligence étrangère/non-humaine est simplement ingérable. Plus récemment, quand il est devenu apparent que ces recettes ne suffisaient plus, on est entré dans de vastes campagnes de désinformation amplifiantes.
Il est certain que développer le mythe ET était la dernière chose que les autorités désiraient faire. Mais faire croire qu’elles le faisaient simplement afin de protéger le secret de leurs expériences atomiques ou aéronautiques sert leur but de discréditer et banalise ce problème.
Une illustration en est fourni par le cas de l’Oxcart A-12 écrasé le 24 mai 1963, celui-là même que vous mentionnez ici :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/aviation-12-pas-de-petits-hommes-94588
Cet incident est réminiscent de bien des détails présents dans la littérature roswellienne. Témoins obligés de signer des déclarations de silence, voire menacés, cordon de sécurité etc... Mais il montre qu’il n’y avait pas de petits hommes verts (ou gris) pour servir d’écran de fumée. Mais une histoire à base de bombardier atomique. Des ET risquaient d’ailleurs d’attirer les curieux.
Il est certes possible, après, qu’il y ait parfois eu des tests conduits afin de tester les réactions du public ou de personnels qualifiés. Mais c’est un problème tout différent.