Et pas une seule question sur cet étrange tribunal pénal international ! Le premier du genre après un attentat contre un chef d’état. Un tribunal qui a du limoger son enquêteur Detlev Mehlis, dans des conditions curieuses, qui a du relâcher, faute de preuves, des accusés maintenus en détention 4 ans, sans avoir communication des charges retenus contre eux et qui, encore aujourd’hui, sont obligés d’en demander copie ! Un tribunal qui ne rend pas public le résultat de la reconstitution de l’attentat. Et on ne nous dit rien des faux témoins tels que Mohamed Zuhair as-Siddik. Comment peut-on accepter sans courciller ces incohérences dans les faits et les actes ? Il est temps d’en tirer les conclusions : ce tribunal a été créé pour des raisons politiques qui n’ont rien à voir avec la justice ; les résultats de la reconstitution ne sont pas en accord avec la thèse d’un attentat effectué part un véhicule qui incriminait la piste syrienne, ou celle du Hezbollah, mais avec celle d’une charge enterrée. Saad Hariri mis en difficulté par des documents démontrant sa participation imprudente au montage d’une fable sans rapport avec la réalité, pour des raisons probablement liées à son ambition personnelle. Si ces faits sont avérés, ils sont tellement graves, qu’on comprend qu’ils se soit enfui ! Alors, parlons de fuite et n’invoquons pas une « assignation à résidence » imaginaire. La conclusion est que manifestement, ce n’est pas le Hezbollah ni la Syrie qui sont impliqués dans la mort de Rafic Hariri, d’ailleurs, que leur a rapporté cette mort ? Des difficultés sans nombre, une guerre d’agression. Is fecit quid prodest, ne l’oublions pas car, si la politique n’hésite pas devant les barrières morales, l’acte gratuit n’est pas son lot. D’autres puissances régionales qui n’hésitent pas à utiliser des méthodes telles que l’assassinat ciblé, n’ont, semble-t-il, pas hésité à essayer de créer une situation de guerre civile au Liban dont ils étaient les seuls à pouvoir tirer avantage, après l’échec de leur agression militaire. Mais ce n’est pas facile, il semble que les libanais soient, eux, capables d’analyser et d’interpréter les faits incohérents qui leur sont présentés et de comprendre qu’on cherche à les mener à la guerre civile. Il faut dire que ce matraquage idéologique monté sans base factuelle se délite au fur et à mesure que le temps passe.