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Commentaire de Sérénité océanique

sur La remise en cause de la double nationalité : nouveau cheval de bataille pour l'extrême-droite ?


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Sérénité océanique 23 juin 2011 12:19

@Garougarouschlingo,

"Ben oui, c’est dur, mais si jamais les deux pays dont on a la nationalité entrent en guerre, comment fait le binational ? Voilà une question sérieuse, que vous ne soulevez même pas dans votre article.« 

Je verrais plutôt les choses à l’inverse : Imaginons qu’un pays prédateur comme la France ait envie d’entrer en guerre contre l’Algérie... Le nombre de binationaux franco-algériens ne serait-il pas une des donnée qui la ferait hésiter ?

 »Oui, c’est le cas. La destinée de la France est bien influencée par une certaine catégorie de « binationaux » sommant la France d’agir en faveur de leur autre patrie, pas toujours très respectueuse des droits de l’Homme, si vous voyez de quoi je parle...On en a eu encore un parfait exemple il y a quelques mois."

J’aime qu’on ne se cache pas derrière des allusions quand on parle d’Israël. Ce qui en l’occurrence ne différencie pas Israël des autres pays, c ’est le fait qu’il y ait des franco-israéliens en France. Ce qui différencie Israël des autres pays, c’est le fait que n’importe quel français (dans le cas qui nous intéresse) reconnu comme juif par Israël (selon des critères très proches de ceux de Pétain) est potentiellement citoyen israélien. Imagine maintenant l’inverse : toute personne non juive née en dehors du territoire français et de parents non français a vocation à être française... Ça ne te choquerait pas ?

Venons-en maintenant à la substantifique moelle du débat : Imaginons qu’une loi française interdise la bi-nationalité. chaque bi-national serait sommé de choisir entre son pays d’origine et son pays d’accueil. Imaginons maintenant qu’il choisisse son pays d’accueil (en l’occurrence, la France). Le pays d’accueil demanderait forcément une preuve administrative émanant de son pays d’origine de ce choix : en clair, elle forcerait le pays d’origine de l’immigré à le déchoir de sa nationalité et à en apporter la preuve à l’administration française : il va de soi qu’aucun pays au monde ayant une conscience minimale de ce qu’est sa dignité sur le plan des relations internationale ne pourra accepter de se voir imposer un tel choix par un pays tiers pour la bonne et simple raison que ce serait à la fois de l’ingérence et du chantage.

En conclusion, dans cette fausse alternative, l’immigré-émigré n’aurait qu’un seul choix : celui de renoncer à la nationalité française. Tu as le droit de le penser mais au moins, dis-le plutôt que de tourner autour du pot comme un gros pervers.


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