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Commentaire de Sérénité océanique

sur La remise en cause de la double nationalité : nouveau cheval de bataille pour l'extrême-droite ?


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Sérénité océanique 23 juin 2011 15:02

@Tetsuko Yomirasa :

C’est ce que je tentais d’expliquer à Roungalashinga :

"Imaginons qu’une loi française interdise la bi-nationalité. chaque bi-national serait sommé de choisir entre son pays d’origine et son pays d’accueil. Imaginons maintenant qu’il choisisse son pays d’accueil (en l’occurrence, la France). Le pays d’accueil demanderait forcément une preuve administrative émanant de son pays d’origine de ce choix : en clair, elle forcerait le pays d’origine de l’immigré à le déchoir de sa nationalité et à en apporter la preuve à l’administration française : il va de soi qu’aucun pays au monde ayant une conscience minimale de ce qu’est sa dignité sur le plan des relations internationale ne pourra accepter de se voir imposer un tel choix par un pays tiers pour la bonne et simple raison que ce serait à la fois de l’ingérence et du chantage.

En conclusion, dans cette fausse alternative, l’immigré-émigré n’aurait qu’un seul choix : celui de renoncer à la nationalité française.« 

Ton cas montre concrètement à quelle impasse on en arrive quand on veut renoncer à la nationalité de son pays d’origine. En gros, si tu voulais faire vraiment ton possible pour satisfaire aux conditions japonaises, il faudrait que tu retournes en Espagne et que tu y commettes un crime tel que l’Espagne te condamne à l’indignité nationale, te rendant du même coup digne d’être exclusivement japonais. A condition bien sur que tu aies le temps de t’enfuir au Japon avant que la police ne t’arrête en Espagne et qu’il n’y ait pas de traité d’extradition entre les deux pays... On voit clairement qu’on nage en pleine absurdité. Il n’y a débat sur cette question que pour les cerveaux tortueux.

C’est autant plus absurde qu’en France, l’indignité nationale n’a été prononcée qu’envers des personnes que la soit-disant garantie »de souche« n’a pas empêché de collaborer activement avec l’Allemagne. Ce simple rappel des faits prouve le label »Français de souche" n’empêche pas plus de trahir le pays ou l’on vit que la bi-nationalité n’y incite. Pétain, ça vous dit quelque chose ?

Pour ma part, en tant que souchien, je n’ai aucun scrupule à trahir mon pays si j’estime que ceux qui y font les lois se comportent de manière abjecte. C’est juste une question de savoir où on place son honneur. En ce qui me concerne, ce n’est certainement pas dans les trois couleurs d’un drapeau de merde.


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