Le problème est toujours le même, ceux qui défendent le droit d’imposer sa religion partout comme au-dessus des droits de tous, voire défendent en sous-main le communautarisme sans en avoir l’air, ne sont jamais sur le contenu, ils ne savent que jouer de l’insulte et mettent tout à la sauce de l’accusation de racisme. Sauf qu’aucun de mes articles n’a jamais été l’objet d’aucune poursuite, car il n’y a pas plus ici qu’ailleurs de racisme à considérer simplement que l’égalité de traitement impose la neutralité religieuse à l’école, et que les musulmans ne doivent pas déroger à une règle que l’on ne voudrait pas voir transgressée par un catho qui se ferait immédiatement jeté au bûcher s’il avait une grande croix en pendentif. Et surtout, faisons preuve d’un peu d’honnêteté intellectuelle, les colifichets symboliques et discrets que sont la petite main de la fatma ou l’étoile juive, la petite croix discrète entre le T-shirt et la peau, n’ont rien à voir avec le voile qui est un signe ostensible et un objet rituel, qui pose la religion comme première dans l’ordre de la relation sociale, signifiant un retour en arrière catastrophique pour la liberté des musulmans eux-mêmes et de fait, un rejet de l’intégration qui ne saurait être conçu uniquement que comme économique ou de l’ordre de l’accès aux droits sociaux !
Les musulmans doivent entrer de plein pied dans la communauté nationale en en respectant les lois et les droits dans l’esprit d’investir notre société comme projet, pas pour y établir une société dans la société, la leur, opposée aux autres en se posant toujours en victime !
L’égalité entre les religions, c’est aussi le même respect de l’esprit des lois de la République et spécialement ici en ce qui concerne l’école. Là où on apprend les connaissances communes, propres à une pensée rationnelle qui façonne le libre-arbitre, l’indépendance d’esprit, la citoyenneté, on doit laisser à la porte de ce lieu la tradition et la religion, pour respecter la liberté de l’enfant à ce que puisse se construire en lui la possibilité d’un choix, celui de sa foi ou non, de ses convictions profondes, c’est cela que n’acceptent pas, trop de musulmans aujourd’hui, cette forme de liberté qui est aux fondements de la modernité démocratique. Le jour où à la mosquée, on acceptera de marier deux personnes dont l’une n’est pas musulmane voire est athée, comme cela est toléré à l’Eglise catholique pour les chrétiens, l’islam sera entré dans la modernité et trouvé sa place dans la société française. C’est l’islam du voile qui n’est pas tolérant pas le contraire.