@ l’auteur ;
La date du 14 juillet a été choisie en 1880 comme date de fête nationale en référence au 14 juillet 1790, jour de la « Fête de la Fédération » qui célébrait l’unité (provisoire) de la Nation autour du Roi. Il y avait bien des soldats mais, à ma connaissance, ils n’ont pas défilé. Il y avait au contraire des délégués de toute la France venus jurer fidélité à la Constitution sur l’autel de la Patrie.
"Dans les tribunes, sur les côtés de l’esplanade, on compte 260.000
Parisiens auxquels s’ajoutent une centaine de milliers de fédérés,
rangés sous les bannières de leur département.
La tribune royale est située à une extrémité du Champ-de-Mars, sous
une haute tente. À l’autre extrémité, un arc de triomphe. Au centre de
l’esplanade, Talleyrand, évêque d’Autun (qui ne se cache pas d’être athée), célèbre la messe sur l’autel de la patrie, entouré de 300 prêtres en surplis de cérémonie.
Ensuite vient la prestation de serment. La Fayette, commandant de la
garde nationale, prononce celui-ci le premier, au nom des gardes
nationales fédérées : « Nous jurons de rester à jamais fidèles à la
nation, à la loi et au roi, de maintenir de tout notre pouvoir la
Constitution décrétée par l’Assemblée nationale et acceptée par le roi
et de protéger conformément aux lois la sûreté des personnes et des
propriétés, la circulation des grains et des subsistances dans
l’intérieur du royaume, la prescription des contributions publiques sous
quelque forme qu’elle existe, et de demeurer unis à tous les Français
par les liens indissolubles de la fraternité ».
Après La Fayette, c’est au tour du président de l’Assemblée de prêter serment au nom des députés et des électeurs.
Enfin, le roi prête à son tour serment de fidélité aux lois nouvelles : « Moi,
roi des Français, je jure d’employer le pouvoir qui m’est délégué par
la loi constitutionnelle de l’État, à maintenir la Constitution décrétée
par l’Assemblée nationale et acceptée par moi et à faire exécuter les
lois ». La reine, se levant et montrant le Dauphin : « Voilà mon fils, il s’unit, ainsi que moi, aux mêmes sentiments ».
Malgré la pluie qui clôture la journée, le public retourne ravi dans ses foyers.«
(extrait d’un article de »www.herodote.net)