Le bombardement stratégique, Japan-style.
Le plus intéressant est quand même cette phrase. « En outre, les ballons pourraient répandre toutes sortes de germes pathogènes nuisibles aux cultures, au bétail et même à l’homme. »
Pendant la seconde guerre mondiale et même avant, en Chine, l’armée japonaise a menée des campagnes importantes de guerre bactériologique, notamment avec la tristement célèbre unité 731. Le nombre de victimes difficile à préciser mais dépasse sans doute la (voire les) centaine de milliers.
C’est pourquoi durant les années 40, les autorités US étaient convaincus que le Japon disposait d’une avance très importante dans ce domaine et après la victoire firent tout pour mettre la main sur les cadres de l’unité 731 et leur éviter procès et condamnations, en dépit de leur litanie d’horreur auprès desquels Mengele fait figure d’amateur (et ce n’est pas figuratif, Mengele et une dizaine de médecins nazis faisaient des « recherches » quasi-personnelles, les Japonais eux employaient plusieurs milliers de professionnels hautement qualifiés, disposaient de crédits, de moyens et d’installations dédiés importants, et utilisèrent leurs virus contre des populations civiles). Pour être honnête, les soviétiques n’ont pas agi autrement avec les scientifiques sur lesquels ils ont mis la main.
Bien sur, à part quelques données statistiques sur la propagation des épidémies, le « savoir » des Japonais ne se révéla pas si avancé que précédemment cru, voire même decevant.