Bonjour,
Le refuge dans des interprétations outrancières du fonctionnement de la société ne reflète que la souffrance des individus, bien évidemment. Quand il ne reste plus de barrière pour le passage à l’acte barbare, c’est la symptôme dramatique d’une perte totale de contact avec la réalité.
Cette souffrance, ce n’est pas « la société » prise comme entité abstraite qui la génère. Cherchez dans plutot la maltraitance dans la vie de ces personnes qui perpétuent l’extrème de la maltraitance.
Un père qui n’a plus de contact avec son fils depuis plus de 10 ans, une femme qui ne sait même pas que cet homme a un fils (négation totale), un couple qui n’a aucune existence sociale dans le village où ils habitent, un père qui souhaite la mort de son fils après que ce dernier ait exprimé toute sa folie.... autant de symptômes d’un environnement familial extrèmement pathogène.
Les idéologies politiques ou religieuses extrèmes ne servent que de soupapes cathartiques à ces psychismes détruits.
La violence qui génère ces monstres c’est dans le quotidien d’une vie familiale où le sentiment d’humanité n’existe plus qu’elle se perpétue. Notre propre violence sans atteindre ces extrèmes prend aussi sa source au quotidien dans des erreurs de comportement, des manques d’attention indispensables, des paroles qui dépassent le seuil de l’acceptable (les petites phrases qui tuent), un mal être que l’on décharge sur l’autre en voulant l’éduquer (soit-disant)...
Balayons d’abord devant notre porte, sinon changer la société n’est qu’un slogan pour véhiculer toute la violence. Après tout, c’est aussi ce qu’ils veulent les extrémistes : changer la société !
Mais le bien-être ne saurait être conditionné par la seule et unique capacité à réfléchir, celà se saurait. La pensée humainement « juste » est en fait une chose naturelle quand on se sent en paix avec soi-même, et émotionellement disponible.
C’est la disparition de cet état et le sommeil qui s’ensuit qui génère toute la violence... d’abord auprès des proches ! L’enjeu est là : ne plus cultiver le sommeil et ses chimères et traquer la source de nos contradictions sans s’attarder aux justifications de nos actes et de nos paroles, toutes meilleures les unes que les autres.
L’information qui nous gave et nous anesthésie émotionnellement est certes un facteur aggravant du sommeil dans lequel les émotions se chargent au gré des rêves et des cauchemards éveillés, mais quel pouvoir lui reste-t’il si peut en sortir ?
Et arriver à dire : « Yes you are » sans se sentir aucunement diminué, au contraire !
Bonne fin de journée.