« En attendant mieux... » Texte très juste et poignant. Je vous souhaite, sincèrement, de meilleurs lendemains.
Je voudrais quand même ajouter mon grain de sel à cette montagne d’absurdités Pôle-Emplesques, que vous avez parfaitement décrites.
Il faut savoir qu’« en attendant mieux », on est parfois contraint d’accepter des CDD d’une heure, par exemple. C’est le merveilleux principe de l’aide à domicile : ménage, cours particuliers, services en tous genres... très « fashion » en ce moment.
Quand un demandeur d’emploi accepte un tel poste, toujours faute de trouver mieux (un « vrai » job, simplement), Popol lui verse un complément de salaire sous forme d’indemnités. L’idée, c’est qu’en bossant, l’on gagne au moins autant que si l’on restait chez soi. Normal, non ?
Sauf que ce système mixte / hybride d’accompagnement vers de l’emploi suffisant pour vivre en autonomie, c’est-à-dire pour payer seul la bouffe et le loyer, est limité à 15 mois de cumul salaire-indemnités !
On peut donc avoir droit à des années d’indemnités de type ASSEDIC, lesquelles peuvent être relativement confortables (pour qui percevait un salaire de base important). En revanche, si l’on accepte un CDD de deux ans à 200€/mois, l’on se retrouve, au bout de quinze mois, avec seulement 200€/mois pour la bouffe et le loyer (et le reste, de moindre importance).
Se pose alors le problème suivant :
- Soit j’arrive à me serrer suffisamment la ceinture pour vivre sans aide (et donc sans manger).
- Soit je démissionne, ce qui veut dire « radiation » ; et au final, ça revient au même !
______
Quand on va voir Popol, on comprend qu’on n’est plus qu’un chiffre (appelé « identifiant »).
Quand on en repart, on perd souvent jusqu’à ce statut de « chiffre ».
La radiation, c’est la mort sociale.
Vous n’existez plus, n’avez jamais existé.
Façon 1984 —