@ Guylain Chevrier
Bravo pour cet article humaniste qui est une bouffée d’oxygène dans la tempête médiatique pro-euthanasie.
J’ajoute que, exerçant la médecine générale depuis 1986, je n’ai jamais eu un seul cas de patient, cancéreux au dernier stade, ou autres maladies mortelles, pour lequel des thérapeutiques antalgiques bien conduites aient échoué à le soulager de ses souffrances, surtout qu’existent depuis déjà un certain nombre d’années des patchs analgésiques très puissants ( durogésic ) qui peuvent soulager même les pires douleurs chez les patients qui ne peuvent plus avaler de morphine.
Il peut arriver que ces traitements antalgiques, sur des patients très affaiblis, accélèrent de quelques jours ou heures l’issue fatale, en raison de leurs effets secondaires, mais ceci n’a rien à voir avec le fait de faire délibérément une injection volontairement létale.
Je vous recommande à ce sujet la lecture du dernier roman de Michel Houellebecq ( la carte et le territoire ) , roman dans lequel un chapitre extrêmement fort est l’une des condamnations les plus virulentes de la pratique légalisée de l’euthanasie active.
Il y avait eu il y a un an ou deux un reportage télévisé fait en Suisse, ou l’on assistait à la mise à mort à domicile par un personnel spécialisé qui venait lui apporter sa « potion de mort », d’un malade qui tenait encore parfaitement debout et avait gardé toute sa lucidité. J’avoue avoir éprouvé un malaise et un dégoût profond à la vue de ce reportage.
S’il voulait en finir nettement avant l’heure, il n’avait qu’à se suicider , et non pas demander à la société de le faire à sa place. Tout cancéreux au dernier stade possède dans son armoire à pharmacie de quoi en finir rapidement et sans douleur, il n’a pas à demander à des « fonctionnaires de la mort » de venir le liquider très nettement avant son heure.