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Commentaire de bonneric

sur Conte des mille et un euros


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bonneric bonneric 22 août 2011 10:22

je suis l’Auteur de « conte des 1001 euros », ERIC

bonjour,

je suis ravis du nombre de réactions et commentaires liés à mon article. Je veux faire quelques mise au point en écho à certains commentaires

- tout d’abord, à ceux qui considèrent que mon article est une « pleurnicherie », je dis merci. Merci de me confirmer que lorsqu’on évoque une simple réalité de la vie de millions de personnes, il existe des personnes qui considèrent que l’on ferait mieux de se taire et de se bouger ! A ceux là, je dirai simplement que vous êtes tout à fait conforment à la pensée collective qui a conduit à ce que nous vivions cela. Culpabiliser la moindre parole qui conduit évoquer la misère dans laquelle nous vivons sur le principe du « tu n’as qu’à faire autrement ». 
Très cher amis, plein de bon sens moral, je veux juste vous rappeler encore une fois que vous êtes les ambassadeurs dévoués du système. Répondez plutôt à cette question : Si tout le monde suivaient votre idée, pensez vous qu’il y aurait de la place pour tous ceux qui , comme vous le dites « doivent se bouger ». je le répète, il ne s’agit pas d’opposer les gens qui gagnent correctement leur vie à ceux qui rament. Ça c’est ce que vous propose l’élite politique, conduisant à l’adage bien pratique du « diviser pour mieux renier ». J’ai dis accepter l’idée qu’il existera toujours des classes sociales différentes, mais tout est question de limite ! Que des gens gagnent bien leur vie ne me gêne pas, ce qui est dur à vivre c’est que d’autres vivre comme des cloportes. C’est tout le débat sur lequel on vous entraîne qui conduit à embrumer nos idées et à opposer l’argent de certain à la pauvreté des autres. Ce n’est pas d’être riche qui est un problème c’est d’être pauvre. Tant que l’on accepte cette idée que si l’on veut, on peut« comme seule réponse à une tragédie sociale, alors on est tout à fait acteur complice du système qui nous dirige.
En France, et je vais peut-être choquer ceux qui liront de travers ces mots, nous vivons un paradoxe : le paradoxe de l’aide sociale et des aides associatives altruistes. Bien sûr si les minima sociaux tel que le RSA, les associations type Resto du coeur n’existaient pas, des gens moureraient de faim en France. le paradoxe c’est que ces amortisseurs sociaux, malheureusement nécessaires ont un effet pervers, qui atténue la prise de conscience générale de la pauvreté. C’est un système qui s’auto alimente et sert les politiques de tous bords. Si la misère allait à son apogée, il y aurait fort à parier que le peuple se soulèverait. Alors on dispense à dose savamment calculée des aides autres systèmes qui maintiennent la paupérisation. Eh oui, la société se réjouit et se satisfait de ne pas laisser mourir de faim certains les plus faibles. En psychologie systémique, pour ceux qui connaissent un peu, on connait très bien la notion de système pervers qui s’auto alimente et duquel on ne peut jamais sortir...toujours plus de la même chose, ce qui conduit à une pathologie qui se complique s’accentue. merci de ne pas traduire mes mots et de faire de la lecture de pensée : je dis qu’on nous endort et nous amadoue avec ses amortisseurs sociaux et que malheureusement, à ce jour, ils sont utiles. C’est une des raisons pour laquelle les gens ne ses soulèvent pas et c’est très bien joué d’un point de vue politique qui préserve ainsi, de façon très limite, sa paix sociale. »dormez brave gens, on s’occupe de vous« . 

- une autre mise au point concerne les statistiques : je n’ai jamais dis qu’elle ne servaient à rien, pas plus que les institut qui en sont en charge sont à la botte du pouvoir. Je connais les études et résultats qui sortent de ces instituts, et leur valeur statistique n’est pas en cause. Il existe de nombreuses études qui parlent de la pauvreté mais elle parlent, comme toute statistique de moyenne. Les résultats sont donc atténués et ne reflètent pas la REALITE. Je n’ai jamais vu dans une étude le développement des ce que j’ai décrit dans mon article. Oui on comptabilise des pauvres, mais cela ne parle à personne car c’est un terme généraliste auquel notre société c’est très bien adaptée. Par contre monter que de smillions de personnes n’ont que deux ou trois billets de 20 euros en poche ou encore bien moins, ne ressort pas de la façon dont sont élaborées les études issus de statistiques. Alors si le comptage des pauvres existent et ne soulèvent aucune réaction c’est que cela ne conduit à aucune connexion émotionnelle à la réalité. 
Nous retombons donc dans le schéma : si on en parle on pleurniche, et si on se tait on subit et cautionne. Moi, j’ai choisi d’en parler, et tant pis pour ceux qui considère que je ne fais du misérabilisme. 

Le message essentiel de mon article est de susciter une réaction émotive et de ne pas accepter la culpabilisation. je remercie ceux qui m’ont donné des pistes pour améliorer mon ordinaire, mais je dois leur répondre qu’en faisant en sorte de m’en sortir dans mon petit n’est pas ce qui conduit ma démarche intellectuelle. 
Partir en province, consommer moins, y croire, reprendre des études etc, sont des solutions individuelles qui n’ont malheureusement d’application collective. Je le rappelle encore une fois, si des millions de personnes décidaient de »s’en sortir« , comme certains disent, j’affirme qu’ils ne s’en sortiront pas ! Qui fera les petits boulots, de caissières, d’animateurs pour enfants, d’ouvriers sur les chantiers, d’aide soignante, d’aide aux personnes âgées, de vendeurs, etc etc, ...tous ces métiers d’employés dont la journée de travail ne vaut rien financièrement parlant. 
Arrêtons de subir ce dicta de pensée qui nous rang coupables de notre situation misérable. C’est un peu facile de dire »c’est de ta faute« , mais c’est logique puisque de puis le début de notre vie sociale c’est la même chanson. Si tu travaille mal à l’école c’est de ta faute, alors qu’on sait depuis longtemps (études scientifiques) que le système scolaire n’est fait que pour une majorité d’enfant et que pour que les autres réussissent il leur faudrait un autre système qui leur permettrait de s’exprimer intellectuellement. 

Voila, je pourrai développer sur cette thématique pendant des heures, mais je peux aussi simplifier en répétant une dernière fois que la seule chose qui nous est accessible c’est notre capacité à refuser le dicta culpabilisant fondé sur une morale ou chacun est responsable de sa situation socio économique et qu’il ne teint qu’à lui de trouver les solutions pour s’en sortir. 
N’oubliez pas que ces mots ont un effet individualisant de la problématique et c’est ce qui permet qu’on se taise et qu’on subisse. Reporter la FAUTE sur l’individu empêche toute mobilisation de l’ensemble. 

a ce jour, aucun mouvement politique sérieux ne propose de sortir de ce schéma systémique, car ce qui pousse le politique à l’élection c’est son égo et le pouvoir. 
L’heure est grave et nous sommes certainement à une charnière de l’histoire sociale, pourtant, personne ne conduit le peuple à s’exprimer sérieusement et de façon responsable dans la rue. 
Après demain on va encore nous sortir des solutions à la fameuse DETTE et à la fameuse CRISE en faisant porter sur les travailleurs de ce pays la faute, la culpabilité de la situation. Tous les discours médiatiques sont tournés »comment sortir de la crise et faire baisser notre dette", pendant ce temps personne n’ose proposer un schéma social sérieux différent ou l’humain et son travail serait au coeur des préoccupations. Ce n’est pas grave, et cela permettra encore longtemps qu’on m’accuse avec aplomb de pleurnicher sur mon sors alors que le monde est en proie à des galères de milliards d’euros. 

C’était ERIC, qui ne roule pour personne, et qui attend que les millions de personnes comme lui refusent enfin de n’avoir que comme projection une vie de cloporte, ou ses revenus du travail lui permette juste de continuer à travailler. 

ELLE EST PAS BELLE LA VIE ?????

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