J’habite dans une petite banlieue de la préfecture d’un des départements les plus pauvres de France.
Et j’ai les tickets sous les yeux que je conserve soigneusement.
J’ai fréquenté des associations à titre de bénévole et j’en suis parti quand j’ai découvert ce qu’il s’y passait (et qu’il ne fallait rien dire).
Et comme il faut balancer des chiffres persos, allons-y :
moi non plus, je ne suis pas un « richard » ni « sarkosyste » (berk), je ne suis pas propriétaire (je ne pourrai jamais l’être et je n’y tiens pas, trop d’emmerdes).
Mes revenus ne dépassent plus 650 euro par mois et j’arrive quand même à vivre correctement. Les pâtes et le riz, perso, j’adore.
Et il m’arrive de sauter des repas, ben, regardez, j’arrive encore à tapoter mon clavier.
Je n’ai pas pris de vacances depuis 9 ans, je n’en suis pas mort.
Une très grosse majorité de Français n’est pas à plaindre.
Mais c’est très facile de se lamenter et de tricher sur son sort afin de profiter.
Pourquoi croyez-vous qu’il y ait en France un énorme tabou sur l’argent et les revenus ?
Il y a quelques années, dans ma ville, l’administration fiscale a interverti des avis d’impôts
sur le revenu et ce, de manière amusante, puisque ce sont des contribuables des mêmes
quartiers qui ont été visés.
Chaque habitant a pu savoir ce qu’un de ses voisins gagnait (enfin, déclarait) ; beaucoup ont crié au scandale et ont menacé de porter l’affaire en justice ! Mort de rire !
Tous les jours, de multiples signes contradictoires au « discours de crise » s’étalent devant nos yeux.
Mais vous ne voulez pas les voir, tant pis.
Dire que les embouteillages estivaux ont battu des records cette année... Mais c’est la crise, mon bon monsieur.
Tiens, les étudiants vont toucher 10 mois de bourse... Mais c’est la crise, mon bon monsieur.
Quand aux vilains actionnaires qui engrangent les bénéfices, je suis aussi mort de rire :
Le nombre total d’actionnaires individuels en France est estimé, par diverses sources, à environ 6,8 millions.
Source : http://www.actios.org/htfiles/opcvm-statistiques.html
Ca en fait du monde, n’est-ce pas ?