Bonjour,
Pour la plupart, sur Agoravox et d’autres sites, nous avons de bonnes connaissances en matière économique, financière, droit civil,des affaires, européen, un peu constitutionnel. Nous pouvons acquérir ou développer nos connaissances, compétences par la richesse des sources proposées par Internet. Mais cela demande du temps, et parfois beaucoup !
Je suis un jeune retraité actif (domaine de l’expertise-comptable, commissariat aux comptes, conseil en gestion) tandis que d’autres sont étudiants en droit, sciences éco, sciences po,etc..., d’autres sont des professionnels, cadres d’entreprises, cadres bancaires, financiers, entrepreneurs, d’autres n’ont pas de formation spécifique mais s’intéressent à ces domaines de l’activité humaine comme autodidactes.
Notre richesse dans ces échanges vient de notre diversité culturelle, d’origine, de formation, de notre expérience personnelle.
Après cette introduction, je souhaite commenter ce sondage et aller plus loin dans la réflexion qu’il m’inspire.
Tout d’abord, parmi les personnes ayant participé à ce sondage combien possédaient une bonne connaissance en économie financière, en matière budgétaire, sur la construction européenne et les mécanismes financiers mondiaux.
Combien de ces personnes ont accès à l’internet et que consultent-elles de préférence.
Quelles sont leurs sources d’informations sur la crise financière, économique, européenne :
les médias mainstream (audio, TV, papier, ...), internet (forums, presse online, blogs spécialisés,...), débats entre amis, collègues, associations, syndicats, partis politiques...
En matière d’éducation, combien ont bénéficié d’une formation sur les fondamentaux de la constitution française, les valeurs républicaines et le citoyen, les fondamentaux de l’économie (système capitaliste, marxiste, communiste, altermondialiste,...), comme gérer son argent de poche....
Il en va de même pour la culture générale, comme la littérature, la philosophie qui sont essentielles pour acquérir un esprit critique et se former une opinion personnelle sans recourir à une pensée pré-mâchée ou unique.
Aujourd’hui, une grande partie de nos concitoyens sont soumis à une information basée sur l’affect, l’émotion et non sur la raison, l’analyse de la réalité, des faits qui sont toujours têtus.
Le débat démocratique est confisqué par les « politiques », les médias mainstream et diverses organisations.
Je me souviens, avec bonheur et un peu de nostalgie, du large débat, du grand questionnement à l’occasion du référendum sur le TCE de 2005.
Mais aussi, avec colère, de la forfaiture du Parti Socialiste au vote du Congrès de Versailles en 2008.
A travers ce sondage, on constate que « l’opinion publique » est en errance, perdue, sans repère, sans confiance en qui que ce soit. Le plus grave est qu’elle accepte comme une fatalité les évènements, dans un état amorphe, résigné, sans indignation et encore moins de révolte.
Nous sommes dans une société de citoyens-consommateurs qui se font tondre, abrutis par les news-marronniers, la téléréalité, l’histoire réécrite par Gala, Voici (Stéphane Bern) pour le plus grand profit de cette oligarchie qui possède tous les leviers.
C’est simplement le constat de la disparition de ce que l’on appelait la démocratie, de la politique dans le sens de « politis », l’art de diriger la cité.
Je pense que ces réflexions pourraient lancer un débat de fond sur notre avenir, sur nos espérances...