Premier message sur un sujet aussi casse-gueule... Hummm...
Ni antisémite, ni judéomane, ni spécialiste de la question, j’ai une question pour vous (que je vais essayer de formuler le mieux possible, afin d’éviter les malentendus et les réponses haineuses...) :
On parle souvent de l’humour juif. Ok. Je suis assez client. Mais quid de « l’humour antisémite » ?
Quelqu’un pourrait-il me donner quelques pistes de réflexion sur ce paradoxe :« pourquoi les antisémites d’aujourd’hui - ou supposés tels - sont souvent très drôles ? Je ne parle pas spécialement du rire de défense effrayé et hoqueteux de la transgression face à l’horreur d’une blague sur l’Holocauste, mais il me semble que certains écrivains notamment - Soral et Nabe par exemple, souvent taxés de ce mal-là - ont un humour assez spécial, en général. Tout comme Dieudonné. Et on pourrait remonter à Céline, bien sûr, et ses farces rabelaisiennes Hénaurmes (je ne parle pas des pamphlets, mais bien des romans, hein ?).
La question est sans doute un peu borderline, et peut-être hors de propos, surtout ici sans doute, où l’obsession d’Israël est partout...
Vous l’aurez compris, je suis un de ces français lambda, qui ne veut pas choisir son camp, autant dégoûté par l’antisémitisme que très énervé par la doxa, aussi délirante, anti-antisémite (à ce propos, l’article de Télérama sur cette affaire est très éclairant, puisque là où le CSA pointe un risque de dérapage et trouve que la provocation réside dans la trop grande insistance de la question, et sa répétition, le magazine parle de propos nauséabonds etc. On ne s’en sort pas.)
Y a-t-il donc un humour particulier des antisémites (plus qu’un humour antisémite) ? - c’est à dire une »vision du monde« et une »tradition" qui porteraient en elles un rire sur soi spécifique, je le répète, en dehors du sujet de la judéité ou de la judaïté.
Liens appréciés.
PS/ Et ne me répondez pas que si le dernier Nabe m’a énormément fait rire et que je suis un fan de l’humour célinien ou du désespoir clownesque de Cioran, c’est parce que j’y frôle, derrière le texte, l’interdit de l’antisémitisme ; ce serait faire injure à ma lecture, à mon amour de la littérature et à ma rigueur morale.