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Jafar Spitilik

Jafar Spitilik


Porte-parole muet de la colère sourde des sans voix qui hurlent en silence parce qu’on veut les faire taire de façon tonitruante et étouffer leurs cris surpuissants dans un brouhaha inaudible,
Secrétaire général du POUTREX et secrétaire particulier de Kevin Kevinovitch de Montalenvert,
Père adoptif de deux enfants mort-nés sous X,
Sombre illuminé clairvoyant aveuglé par une lucidité noire,
Petit Chambellan de l’ARLPPAEMX (Association pour la Reconnaissance de la Légitimité Parentale des Pères Adoptifs d’Enfants Mort-Nés sous X),
Citoyen désengagé et irresponsable,
Ministre putatif de la parole privée d’un gouvernement dirigé par Kevin Kevinovitch.

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Derniers commentaires



  • Jafar Spitilik Jafar Spitilik 17 novembre 2011 08:44

    Très drôle. Celui sur Jaenada est pas mal non plus, même si je me suis arrêté à la page 10 du « Chameau » et que je n’y suis jamais revenu...
    Mais, ce que vous occultez, c’est que « écrivain raté » n’a jamais été un métier, c’est juste le prétexte social indispensable à celui qui ne veut pas de métier, du rentier sans rente, de l’utopiste sans idéal.
    D’ailleurs, comme vous le notez bien, l’écrivain raté n’écrit pas, la plupart du temps. Et je dirais même qu’il n’a aucune envie d’écrire. Le peu qu’il peut, le peu qu’il pond n’est bien entendu jamais à la hauteur, ne peut pas être à la hauteur de la publication ni de son amour-propre. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’a aucune envie de devenir écrivain, cet enfant de putain qui passe sa vie à ragoter dans les cocktails et à minauder dans les signatures. La figure de l’écrivain représente tout ce qu’exècre l’écrivain raté, qui n’a jamais laissé filtrer ses prétentions littéraires dans son entourage que pour pouvoir se complaire dans la jouissance de l’échec. L’écrivain est à l’écrivain raté ce que le gagnant du loto est au gros perdant professionnel des casinos. Une antithèse parfaite, un repoussoir, le Diable de son divin amour de la souille. Comme le flambeur impénitent, l’écrivain raté n’a pas trouvé mieux pour dissiper l’ennui que de passer sa vie à la perdre. Le Grantécrivain n’est que le prétexte mégalomaniaque à son vice du ratage. S’il avait osé, l’écrivain raté aurait bien opté pour une carrière de « Napoléon raté », mais il risquait soit d’être enfermé à l’asile, soit de réussir une carrière médiocre de sous-lieutenant dans l’infanterie. La médiocrité ; c’est ça le vrai problème de l’écrivain raté. Tout ce qu’il voit le déçoit, rien n’a de grandeur à ses yeux, le monde est trop petit et les plaisirs si fugaces... L’écrivain raté ne voit que médiocrité dans tout ce qu’il contemple, dans tout ce qu’il lit. En plein « Hamlet », il imagine un pet de Shakespeare ; en face de la plus belle créature, il ne peut s’empêcher de l’imaginer sur le trône, vaguement constipée, mors aux dents et tripes en vrac. Et il se satisfait d’autant mieux de sa position d’écrivain raté qu’il sait qu’il a un petit ou un grand talent. C’est encore ça de pris, encore ça de gâcher, encore ça que les autres n’auront pas. En réalité, l’écrivain raté n’a d’autres passions que de faire chier le monde - afin que le monde se révèle comme il est, selon lui - et de punir Dieu. Mais, là, j’entre dans des domaines insondables, sans doute. Dostoïeski a écrit des petits trucs pas mal là-dessus - « Le Joueur » et « Les carnets du sous-sol » notamment - ça se lit, quoi... malgré sa gueule de martyr raté et le fait qu’il allait caguer tous les matins, avec difficulté, comme vous et moi...



  • Jafar Spitilik Jafar Spitilik 27 octobre 2011 09:46

    Personne, dans le concert de louanges unanime, n’a prétendu que Hazanavicius était Murnau ou Dreyer et que son film était digne de l’Aurore ou de Ordet...

    Effectivement, c’est un film de bon élève, un bon film d’artisan, et c’est déjà pas si mal. On passe un moment agréable, léger, un peu hors du temps, souriant souvent. Pas de grandes émotions mais une empathie pour les personnages qui dépasse la simple identification habituelle.

    Donc, je rejoins assez l’avis de JL1 : ce film ne mérite pas une palme mais pas non plus l’indignité. C’est juste un bon petit film du milieu, très malin, qui attire les foules grâce à Dujardin et H. et à un marketing efficace. Oui, ma salle était pleine, aussi. Et alors ? Ce n’est pas désagréable, de temps en temps. Et si ça peut donner envie d’aller faire un tour du côté des chefs d’oeuvre de l’époque, pourquoi pas ?

    J’ai donc passé un moment agréable, sans plus. Et j’ai été assez stupéfait par le jeu des acteurs. Dans certaines scènes, avec leurs démarches mécaniques et leurs gestes trop appuyés, on croirait vraiment qu’il y a un problème dans la vitesse de la bobine.. Je retiens les mêmes scènes que vous, en gros ; celle du mari tentant de faire sourire sa femme à table, alors qu’elle vient de le découvrir avec une jeune femme en une est aussi assez touchante.

    En fait, si j’avais décidé de l’attaquer comme vous le faites, j’aurais poussé un peu plus loin le propos. Il y a dans ce film, et dans la stratégie marketing qui l’accompagne, non pas quelque chose de l’artisanat - les bons faiseurs, à ce niveau, restent très rares en France - mais un vieux goût rance de « bio », de retour aux origines, de fausse pureté, de tentative de recréer la magie des soupes de grand-mère. Vous savez, toute cette mode du « c’était mieux avant », d’habitude attachée aux années 50 et 60, et là transposée aux années 20 et 30. C’est à mon avis le seul angle sur lequel on peut vraiment démonter ce film : celui de la falsification du passé, de la régression post-adolescente, de la liqueur de Petit-Lu et du Rhum-Carambar. Essayez donc de vous saouler avec de la liqueur de Petit-lu, vous verrez l’état de votre tête le lendemain... C’est juste bon sur un dessert, pour créer l’illusion, le temps de quelques bouchées. Ce film, c’est un peu les boutiques urbaines haut-de-gamme à la portée du peuple - vous savez, celles où on paye 50 euros pour une boîte de sardines dans de l’huile, avec nom du chalutier et surnom de la fille du propriétaire de l’oliveraie marqués en petit, en violet, sur l’étiquette, d’une fausse écriture enfantine en script.

    Donc, pour résumé : survendu, oui. Film de bon artisan, oui,mais c’est plutôt un compliment. Bon moment, sans « prise de tête » mais avec assez d’esthétique pour hausser un peu le niveau habituel. Plein de petites trouvailles rigolotes et l’ensemble emballé dans un paquet avec marqué « je suis un gros malin ». Sourires un peu forcés mais agréablement mélancoliques. Pas de quoi se réveiller la nuit, mais de quoi passer une bonne soirée de divertissement entre amis sans regretter les dix euros du ticket d’entrée.



  • Jafar Spitilik Jafar Spitilik 9 septembre 2011 16:16

    Oui, je l’avais compris aussi... Je ne faisais qu’apporter un peu de vécu et de concret pour t’aider à parfaire le profil psychologique de ton héroïne... afin de développer l’histoire, si l’envie t’en prenait, car elle le mérite vraiment.

    Et ton auto-dérision serait d’autant plus piquante que le portrait de la femme serait outrancier et monstrueux - d’où mon outrance (qui ne fait rire que moi visiblement...) Dans le genre « vagina dentata qui montre les crocs », si tu vois ce que je veux dire...

    Par ailleurs, si je puis me permettre, en toute amitié et à mon humble avis, tu abuses un peu des parenthèses et des apartés de toutes sortes, ce qui tend à nuire à la fluidité du récit et à la, par ailleurs, parfaite clarté de ton style.

    Je dis ça, je dis rien...

     smiley



  • Jafar Spitilik Jafar Spitilik 2 septembre 2011 11:51

    Premier message sur un sujet aussi casse-gueule... Hummm...

    Ni antisémite, ni judéomane, ni spécialiste de la question, j’ai une question pour vous (que je vais essayer de formuler le mieux possible, afin d’éviter les malentendus et les réponses haineuses...) :

    On parle souvent de l’humour juif. Ok. Je suis assez client. Mais quid de « l’humour antisémite » ?
    Quelqu’un pourrait-il me donner quelques pistes de réflexion sur ce paradoxe :« pourquoi les antisémites d’aujourd’hui - ou supposés tels - sont souvent très drôles ? Je ne parle pas spécialement du rire de défense effrayé et hoqueteux de la transgression face à l’horreur d’une blague sur l’Holocauste, mais il me semble que certains écrivains notamment - Soral et Nabe par exemple, souvent taxés de ce mal-là - ont un humour assez spécial, en général. Tout comme Dieudonné. Et on pourrait remonter à Céline, bien sûr, et ses farces rabelaisiennes Hénaurmes (je ne parle pas des pamphlets, mais bien des romans, hein ?).

    La question est sans doute un peu borderline, et peut-être hors de propos, surtout ici sans doute, où l’obsession d’Israël est partout...

    Vous l’aurez compris, je suis un de ces français lambda, qui ne veut pas choisir son camp, autant dégoûté par l’antisémitisme que très énervé par la doxa, aussi délirante, anti-antisémite (à ce propos, l’article de Télérama sur cette affaire est très éclairant, puisque là où le CSA pointe un risque de dérapage et trouve que la provocation réside dans la trop grande insistance de la question, et sa répétition, le magazine parle de propos nauséabonds etc. On ne s’en sort pas.)

    Y a-t-il donc un humour particulier des antisémites (plus qu’un humour antisémite) ? - c’est à dire une »vision du monde« et une »tradition" qui porteraient en elles un rire sur soi spécifique, je le répète, en dehors du sujet de la judéité ou de la judaïté.

    Liens appréciés.

    PS/ Et ne me répondez pas que si le dernier Nabe m’a énormément fait rire et que je suis un fan de l’humour célinien ou du désespoir clownesque de Cioran, c’est parce que j’y frôle, derrière le texte, l’interdit de l’antisémitisme ; ce serait faire injure à ma lecture, à mon amour de la littérature et à ma rigueur morale.


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